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Chapitre 5

1 Je vis ensuite dans la main droite de celui qui est assis sur le trône, un livre écrit dedans et dehors, scellé de sept sceaux.

Note : Ap. 5, 1 : « On voit apparaître successivement trois groupes de symboles : sept sceaux, sept trompettes et sept coupes. S’il est manifeste que tous ces symboles ont rapport au même objet, la destruction du monde idolâtre, il ne l’est pas moins que leur succession indique la durée et le progrès de l’oeuvre. Ainsi chaque nouveau groupe ajoute à la signification du précédent. La levée des sceaux montre que l’arrêt vengeur est porté, sans être encore promulgué ; le son des trompettes est la promulgation de l’arrêt ; l’effusion des coupes sera comme l’application de la peine au coupable. A la dernière, on entendra éclater dans le ciel cette parole : « C’est fait », voir Apocalypse, 16, 17, auquel fait écho le cri de l’Apostat expirant : « Tu as vaincu Galiléen. » ― Il est clair qu’il s’agit de fléaux ou de châtiments divins. Ces fléaux tombent sur l’empire idolâtre comme les plaies d’Egypte sur le royaume de Pharaon. Reste la difficulté d’assigner à chaque signe un sens particulier, ou d’indiquer avec précision à quelle date il s’accomplit, à quel événement il se rapporte. Il nous semble qu’il y a une mesure à garder dans cette détermination, qu’il ne faut pas vouloir tout distinguer ni trop descendre dans le détail, que divers signes peuvent avoir pour objet des faits d’une même époque et parfois les mêmes faits considérés sous divers aspects. Evidemment, c’est moins pour s’accorder avec les faits de l’histoire que pour se conformer aux habitudes du langage symbolique, que les signes se succèdent d’une manière régulière, en nombre septénaire. « Le nombre sept, dit saint Augustin, est celui de la totalité. » Plusieurs interprètes n’ont pas assez tenu compte de cette considération. Non seulement ils ont assigné à chaque série de symboles une signification particulière, mais ils ont donné pour objet à chaque signe un fait déterminé. Ainsi ils se sont jetés dans la conjecture, et le désir de précision leur a fait perdre jusqu’à la vraisemblance. Les symboles sont, comme les paraboles, moins précis que frappants. “Prise dans son ensemble, dit P. Lacordaire, la prophétie de saint Jean est d’une extrême clarté ; mais elle échappe aux efforts de ceux qui veulent la suivre pas à pas et en appliquer toutes les scènes aux événements accomplis. ” » (L. BACUEZ)

2 Je vis encore un ange fort qui criait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en délier les sceaux?

Note : Ap. 5, 2 : D’en délier les sceaux. Anciennement on scellait les livres, les tablettes, en les enveloppant et les liant avec du lin ou toute autre matière semblable, et en y appliquant le sceau par-dessus. Voir Isaïe, 8, 16.

3 Et nul ne pouvait ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ouvrir le livre, ni le regarder. 4 Et moi je pleurais beaucoup de ce que personne ne s’était trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. 5 Mais l’un des vieillards me dit : Ne pleure point; voici le lion de la tribu de Juda, la racine de David, qui a obtenu par sa victoire d’ouvrir le livre et d’en délier les sept sceaux.

Note : Ap. 5, 5 : A obtenu, etc. ; littéralement : A vaincu, l’a emporté d’ouvrir le livre, pour ouvrir le livre ; c’est-à-dire a été assez puissant pour ouvrir, etc.

6 Et je regardai, et voilà au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, un Agneau debout comme immolé , ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. 7 Et il vint, et prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.

8 Et lorsqu’il eut ouvert le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards tombèrent devant l’Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes pleines de parfums, qui sont les prières des saints.

Note : Ap. 5, 8 : Qui sont les prières des saints. Ce texte prouve clairement que les saints dans le ciel offrent à Jésus-Christ les prières que les fidèles font sur la terre.

9 Ils chantaient un cantique nouveau, disant: Vous êtes digne, Seigneur, de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, parce que vous avez été mis à mort, et que vous nous avez rachetés pour Dieu par votre sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. 10 Et vous avez fait de nous un royaume et des prêtres pour notre Dieu; et nous régnerons sur la terre.

11 Je regardai encore, et j’entendis autour du trône, et des animaux, et des vieillards, la voix de beaucoup d’anges : leur nombre était des milliers de milliers,

Note : Ap. 5, 11 : Voir Daniel, 7, 10.

12 Qui disaient d’une voix forte : Il est digne, l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la vertu, la divinité, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la bénédiction.

13 Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, et celles qui sont sur la mer et en elle; je les entendis tous disant : A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, bénédiction, honneur, gloire et puissance dans les siècles des siècles!

Note : Ap. 5, 13 : Sur la mer ; c’est le sens de la Vulgate expliquée par le grec.

Note : Ap. 5, 13-14 : « Le cantique en l’honneur de la rédemption est chanté d’abord par les rachetés eux-mêmes, les 24 vieillards (versets 8-10) ; ensuite par le choeur innombrable des anges ; puis, plus loin encore, dans les sphères qui embrassent l’univers entier, toutes les créatures le font entendre ; enfin l’harmonie céleste revient au centre par l’amen des quatre animaux, et l’adoration silencieuse des 24 vieillards termine le premier acte de la vision. » (CRAMPON)

14 Et les quatre animaux disaient : Amen. Et les vingt-quatre vieillards tombèrent sur leurs faces, et adorèrent celui qui vit dans les siècles des siècles.

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