Chapitre 3
1 Voyez quelle charité le Père a eue pour nous, de vouloir que nous soyons appelés, et que nous soyons réellement enfants de Dieu! Si donc le monde ne nous connaît pas, c’est parce qu’il ne le connaît pas. 2 Mes bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu ; mais on ne voit pas encore ce que nous serons. Nous savons que lorsqu’il apparaîtra nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
3 Et quiconque a cette espérance en lui se sanctifie, comme lui-même est saint. 4 Quiconque commet le péché commet l’iniquité; car le péché est l’iniquité. 5 Et vous savez qu’il est apparu pour ôter nos péchés; et il n’y a pas de péché en lui.
Note : I Jean 3, 5 : Voir Isaïe, 53, 9 ; 1 Pierre, 2, 22.
6 Quiconque donc demeure en lui ne pèche point, et quiconque pèche ne l’a point vu et ne l’a pas connu.
Note : I Jean 3, 6 : Ne pèche pas ; c’est-à-dire qu’il ne tombe pas dans des péchés graves, qu’il ne se laisse pas aller au crime ; s’il commet quelque faute par fragilité, il a soin de les expier par la pénitence.
7 Mes petits enfants, que personne ne vous séduise. Qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste. 8 Celui qui commet le péché est du diable, parce que le diable pèche dès le commencement. Si le Fils de Dieu est apparu, c’est pour détruire les oeuvres du diable.
Note : I Jean 3, 8 : Voir Jean, 8, 44. ― Est apparu dans le monde, est venu dans le monde.
9 Quiconque est né de Dieu ne commet point le péché, parce que la semence divine demeure en lui, et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. 10 C’est à cela qu’on connaît les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque n’est pas juste n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère.
11 Car ce qui vous a été annoncé et que vous avez entendu dès le commencement- est que vous vous aimiez les uns les autres;
Note : I Jean 3, 11 : Voir Jean, 13, 34 ; 15, 12.
12 Non pas comme Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Or pourquoi le tua-t-il? Parce que ses oeuvres étaient mauvaises et celles de son frère justes.
Note : I Jean 3, 12 : Voir Genèse, 4, 8. ― Du malin esprit, du démon. ― Caïn… tua son frère Abel.
13 Ne vous étonnez point, mes frères, si le monde vous hait. 14 Nous savons que nous avons passé de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.
Note : I Jean 3, 14 : Voir Lévitique, 19, 17 ; 1 Jean, 2, 10.
15 Quiconque hait son frère est homicide. Or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui.
16 Nous avons connu la charité de Dieu en cela qu’il a donné sa vie pour nous; ainsi nous devons de même donner notre vie pour nos frères.
Note : I Jean 3, 16 : Voir Jean, 15, 13.
17 Si celui qui a des biens de ce monde voit son frère dans le besoin, et lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui?
Note : I Jean 3, 17 : Voir Luc, 3, 11 ; Jacques, 2, 15.
18 Mes petits enfants, n’aimons point de parole ni de langue, mais en oeuvres et en vérité.
19 C’est par là que nous connaissons que nous sommes de la vérité, et c’est devant Dieu que nous en persuaderons nos coeurs. 20 Que si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur, et connaît toutes choses. 21 Mes bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne point, nous avons confiance en Dieu. 22 Et tout ce que nous demanderons, nous le recevrons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que ce qui lui est agréable, nous le faisons.
Note : I Jean 3, 22 : Voir Matthieu, 21, 22.
23 Or voici son commandement : c’est que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ et que nous nous aimions les uns les autres, comme il en a donné le commandement.
Note : I Jean 3, 23 : Voir Jean, 6, 29 ; 13, 34 ; 15, 12 ; 17, 3.
24 Et qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous savons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.