Chapitre 5
1 Je conjure donc les prêtres qui sont parmi vous, prêtre comme eux et témoin des souffrances du Christ; moi qui suis participant à la gloire qui doit être révélée un jour ; 2 Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par nécessité, mais spontanément selon Dieu; non point en vue d’un gain honteux, mais de plein gré, 3 Et non comme dominant sur l’héritage du Seigneur, mais vous faisant de coeur le modèle du troupeau. 4 Et lorsque paraîtra le prince des pasteurs, vous obtiendrez la couronne de gloire qui ne se flétrit jamais.
5 Vous aussi, jeunes gens, soyez soumis aux prêtres. Inspirez-vous tous l’humilité les uns aux autres, parce que Dieu résiste aux superbes, et que c’est aux humbles qu’il donne la grâce.
Note : I Pierre 5, 5 : Voir Colossiens, 3, 12 ; Jacques, 4, 6.
6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, pour qu’il vous exalte au temps de sa visite,
Note : I Pierre 5, 6 : Voir Jacques, 4, 10.
7 Rejetant en lui toute votre sollicitude, parce qu’il a lui-même soin de vous.
Note : I Pierre 5, 7 : Voir Psaumes, 54, 23 ; Matthieu, 6, 25 ; Luc, 12, 22.
8 Soyez sobres et veillez, car votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. 9 Résistez-lui, forts dans la foi, sachant que la même affliction est commune à vos frères qui sont dans le monde.
10 Mais le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés par le Christ Jésus à son éternelle gloire, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous fortifiera et vous affermira. 11 A lui la gloire et l’empire dans les siècles des siècles. Amen.
12 Je vous ai écrit brièvement, ce me semble, par Silvain, notre frère fidèle, vous suppliant et vous protestant que la vraie grâce de Dieu est celle dans laquelle vous demeurez fermes.
Note : I Pierre 5, 12 : La vraie grâce de Dieu, etc. La vraie religion, la vraie voie du salut, celle que nous vous avons annoncée, et dans laquelle vous persévérez, malgré les persécutions qui vous ont été suscitées. « La grâce et la vérité que Dieu a données au monde en Jésus-Christ. Les destinataires de cette lettre avaient été évangélisés par saint Paul : ce verset renferme donc une confirmation indirecte de la prédication de ce dernier. Peut-être le choix de Silvain répond-il à la même pensée : un compagnon de Paul porteur d’une lettre de Pierre adressée à des chrétiens convertis par Paul, quelle preuve éclatante de la conformité de doctrine entre les deux apôtres ! » (CRAMPON) ― Par Silvain. C’est probablement le Silvain ou Silas, compagnon de saint Paul. Voir Actes des Apôtres, 15, 22-27 ; 2 Corinthiens, 1, 19.
13 L’Eglise qui est dans Babylone, élue comme vous, et Marc, mon fils, vous saluent.
Note : I Pierre 5, 13 : Par Babylone, tous les anciens, suivis de la plupart des interprètes catholiques, et même de quelques protestants très célèbres, tels que Grotius, Cave, Lardner, etc. , ont entendu la ville de Rome, où l’apôtre a écrit cette lettre. ― Marc est saint Marc, l’Evangéliste, que saint Pierre appelle son fils, parce qu’il l’avait engendré à Jésus-Christ, en le convertissant, qu’il l’avait instruit et qu’il le regardait comme un de ses principaux disciples.
14 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Grâce à vous tous qui êtes dans le Christ Jésus. Amen.