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Chapitre 9

1 La première alliance a eu aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. 2 Car on fit le premier tabernacle, dans lequel se trouvaient les chandeliers, la table et l’exposition des pains ; ce qui s’appelle le Saint.

Note : Hébr. 9, 2 : Voir Exode, 26, 1 ; 36, 8. ― Le premier tabernacle ; c’est-à-dire le tabernacle antérieur, la première partie du tabernacle. ― Les chandeliers ; le pluriel est mis pour le singulier, parce que l’auteur fait allusion aux sept branches du chandelier. ― L’exposition des pains ; c’est-à-dire les pains exposés, les rangées de pains ; hypallage dont on trouve assez d’exemple dans les auteurs grecs aussi bien que dans les écrivains hébreux. Partout ailleurs le texte sacré porte pains de proposition. ― Ce qui s’appelle ; littéralement, laquelle s’appelle. Ce pronom relatif féminin ne peut se rapporter grammaticalement qu’au mot exposition, qui précède immédiatement ; mais, pour le sens logique, il se rapporte à tout l’antécédent. Or ce genre de construction n’est pas rare dans l’Ecriture.

3 Après le second voile, était le tabernacle appelé le Saint des Saints,

Note : Hébr. 9, 3 : Le second voile. Voir Matthieu, 27, 51.

4 Où il y avait un encensoir d’or, et l’arche de l’alliance couverte d’or de tous côtés, dans laquelle se trouvaient une urne d’or contenant la manne, la verge d’Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l’alliance ;

Note : Hébr. 9, 4 : Voir 1 Rois, 8, 9 ; 2 Paralipomènes, 5, 10.

5 Et au-dessus étaient des chérubins de gloire qui couvraient le propitiatoire ; mais ce n’est pas le moment d’en parler en détail.

6 Or ces choses ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans le premier tabernacle, lorsqu’ils exerçaient les fonctions de la sacrificature. 7 Dans le second, au contraire, le pontife seul entrait une fois l’année, non sans y porter du sang, qu’il offrait pour son ignorance, et pour celle du peuple;

Note : Hébr. 9, 7 : Voir Exode, 30, 10 ; Lévitique, 16, 2. ― Son ignorance. L’Ecriture comprend assez ordinairement sous ce mot toutes sortes de péchés ; parce que le péché est toujours un égarement, une erreur, mais volontaire, et par conséquent coupable.

8 L’Esprit-Saint montrant par là que la voie du sanctuaire n’était pas encore ouverte, le premier tabernacle subsistant toujours. 9 Ce qui est une image du temps présent, d’après laquelle on offre des dons et des hosties, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui dont le culte consiste seulement en des viandes et en des breuvages; 10 En diverses ablutions et en des cérémonies charnelles, imposées jusqu’au temps d’une réformation.

Note : Hébr. 9, 10 : Des cérémonies ; littéralement, des justices ; c’est-à-dire des moyens de justification.

11 Mais le Christ, venant comme pontife des biens futurs, c’est par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été formé de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création,

Note : Hébr. 9, 11 : Qui n’est pas de cette création ; de la création de ce monde, qui ne fait point partie des oeuvres de ce monde.

12 Et non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, qu’il est entré une fois dans le sanctuaire, nous ayant acquis une éternelle rédemption.

Note : Hébr. 9, 12 : Par le seul sacrifice de son sang offert une fois sur la croix, Jésus-Christ nous a acquis une rédemption dont l’effet est permanent et éternel ; au lieu que l’effet des sacrifices de la loi n’était que passager, ce qui obligeait de les réitérer. Aussi, lorsque l’Eglise offre à Dieu Jésus-Christ présent sur l’autel, elle ne croit pas pour cela qu’il manque quelque chose au sacrifice de la croix ; elle le croit au contraire si parfait et si suffisant, qu’elle n’offre celui de la messe que pour en célébrer la mémoire, et pour nous en appliquer la vertu.

13 Car si le sang des boucs et des taureaux, et l’aspersion de la cendre d’une génisse sanctifie ceux qui ont été souillés, en purifiant leur chair,

Note : Hébr. 9, 13 : Voir Lévitique, 16, 15.

14 Combien plus le sang du Christ, qui par l’Esprit-Saint s’est offert lui-même à Dieu, comme une victime sans tache, purifiera-t-il notre conscience des oeuvres mortes, pour servir le Dieu vivant?

Note : Hébr. 9, 14 : Voir 1 Pierre, 1, 19 ; 1 Jean, 1, 7 ; Apocalypse, 1, 5. ― Par l’Esprit-Saint (variante fausse quant à l’expression, mais exacte pour le sens) : par l’Esprit éternel. Jésus-Christ s’offre par l’Esprit éternel, c’est-à-dire, animé, porté, consacré, pour cet acte par l’Esprit de Dieu qui est en lui sans mesure, dans une harmonie ineffable avec Dieu qui s’associe à son oeuvre par son Esprit. Ici, comme dans Romains, 1, 4 et 1 Timothée, 3, 16, ces mots expriment la nature divine du Christ, d’où son sacrifice tira une valeur infinie. Eternel rappelle et explique la rédemption éternelle du verset 12 : c’est l’oeuvre de Dieu accomplie pour l’éternité. ― OEuvres mortes, péchés (voir Hébreux, 6, 1). (CRAMPON)

15 C’est pourquoi il est le médiateur du nouveau testament, afin que la mort intervenant pour la rédemption des prévarications qui existaient sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent l’éternel héritage promis.

Note : Hébr. 9, 15 : Voir Galates, 3, 15.

16 Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne ; 17 Puisque le testament n’a de force que par les morts; il n’est pas encore valide tant que vit le testateur. 18 De là vient que le premier même ne reçut pas sa consécration sans effusion de sang. 19 Moïse, en effet, ayant lu au peuple tous les préceptes de la loi, prit du sang des veaux et des boucs avec de l’eau, de la laine écarlate et de l’hysope, et il aspergea le livre même et tout le peuple, 20 Disant : Ceci est le testament que Dieu vous a confié.

Note : Hébr. 9, 20 : Voir Exode, 24, 8.

21 Il aspergea encore avec le sang, le tabernacle et tous les vases servant au culte. 22 Car presque tout, selon la loi, se purifie avec le sang; en sorte que, sans effusion de sang, il n’y a point de pardon.

23 Il est donc nécessaire que les modèles des choses célestes soient purifiés par ces hosties; mais les choses célestes elles-mêmes par de plus excellentes que celles-là. 24 Aussi, n’est-ce point dans un sanctuaire fait de la main des hommes, modèle du véritable, que Jésus-Christ est entré; mais c’est dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu; 25 Non pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois, comme le grand prêtre entre chaque année dans le sanctuaire, avec un sang étranger ; 26 Autrement il aurait fallu qu’il souffrît souvent depuis le commencement du monde, tandis qu’il a paru une seule fois à la consommation des siècles, pour détruire le péché, en se faisant lui-même victime.

Note : Hébr. 9, 26 : La consommation des siècles ; c’est-à-dire lorsque la plénitude du temps marquée pour la venue du Sauveur a été accomplie. Comparer à 1 Corinthiens, 10, 11 ; Galates, 4, 4.

27 Et comme il est arrêté que les hommes meurent une fois, et qu’ensuite ils sont jugés, 28 Ainsi le Christ s’est offert une fois pour effacer les péchés d’un grand nombre ; et la seconde fois il apparaîtra sans le péché à ceux qui l’attendent, pour les sauver.

Note : Hébr. 9, 28 : Voir Romains, 5, 9 ; 1 Pierre, 3, 18. D’un grand nombre. Voir, pour le vrai sens de cette expression, Matthieu, 20, 28. ― Sans le péché ; c’est-à-dire sans avoir encore à expier le péché.

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