Chapitre 5
1 Car tout pontife pris d’entre les hommes est établi pour les hommes en ce qui regarde Dieu, afin qu’il offre des dons et des sacrifices pour les péchés, 2 Et qu’il puisse compatir à ceux qui sont dans l’ignorance et dans l’erreur, étant lui-même environné de faiblesse. 3 Et c’est pourquoi il doit offrir pour lui-même aussi bien que pour le peuple, des sacrifices en expiation des péchés. 4 Or nul ne s’attribue à lui-même cet honneur, sinon celui qui est appelé de Dieu, comme Aaron.
Note : Hébr. 5, 4 : Voir Exode, 28, 1 ; 2 Paralipomènes, 26, 18.
5 Ainsi ce n’est pas le Christ qui s’est glorifié lui-même pour devenir pontife, mais c’est celui qui lui a dit : Vous êtes mon Fils, c’est moi qui aujourd’hui vous ai engendré.
Note : Hébr. 5, 5 : Voir Psaumes, 2, 7.
6 Comme aussi dans un autre endroit il dit : Vous êtes prêtre pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédech.
Note : Hébr. 5, 6 : Voir Psaumes, 109, 4.
7 Dans les jours de sa chair, ayant offert avec larmes et grands cris des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, il a été exaucé pour son humble respect ;
Note : Hébr. 5, 7 : De sa chair, de sa vie passible et mortelle. Des supplications, etc. : allusion à la prière et à l’agonie de Jésus-Christ dans le jardin de Gethsémani. Comparer aussi à Psaumes, 21, 25. Les évangélistes ne disent pas que Jésus-Christ ait pleuré au jardin des Oliviers, ou sur la croix : mais l’Apôtre a pu apprendre cette particularité de la tradition ou par révélation. Remarquons qu’il n’y a pas de contradiction entre ce qui est dit ici, que Jésus-Christ fut exaucé, et ce cri qu’il poussa sur la croix : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? Parce que quoiqu’il eût été exaucé dans sa demande à son Père d’accomplir sa volonté, par rapport à sa passion ; c’est-à-dire de mériter par sa passion et sa mort de ressusciter et d’obtenir pour nous-mêmes notre salut éternel, il a été réellement abandonné de son Père sur la croix, en ce sens que son Père l’a livré, lui, Fils unique, aux douleurs, aux tourments et à la mort même.
8 Et même, quoiqu’il fût le Fils de Dieu, il a appris l’obéissance, par ce qu’il a souffert ; 9 Et par sa consommation, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel, 10 Nommé par Dieu pontife selon l’ordre de Melchisédech.
11 Sur quoi nous aurions beaucoup de choses à dire, et difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus peu capables de les entendre. 12 Car lorsqu’en raison du temps, vous devriez être maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers éléments de la parole de Dieu : ainsi vous êtes devenus tels que vous avez besoin de lait, et non de nourriture solide. 13 Or quiconque se nourrit de lait, est privé des paroles de la justice, parce qu’il est encore petit enfant.
Note : Hébr. 5, 13 : Est privé ; d’autres, selon le texte grec, n’est pas apte, susceptible. Des paroles de la justice ; c’est-à-dire de l’enseignement, des leçons de la perfection chrétienne.
14 Mais c’est pour les parfaits qu’est la nourriture solide ; pour ceux qui ont habituellement exercé leur esprit au discernement du bien et du mal.