Chapitre 13
1 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la chanté, je suis comme un airain sonnant ou une cymbale retentissante.
Note : I Cor. 13, 1 : Les langues… des anges, le langage incompréhensible aux hommes par lesquels les purs esprits se communiquent leurs pensées. ― Un airain sonnant. Quand on frappe sur l’airain, il produit un grand bruit, mais ce bruit n’a aucune signification. ― Une cymbale. On appelle cymbales un instrument de musique en métal, consistant ordinairement en deux disques concaves au milieu, et qu’on frappe l’un contre l’autre.
2 Et quand j’aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères et toute la science; quand j’aurais toute la foi, au point de transporter des montagnes, si je n’ai point la charité, je ne suis rien. 3 Et quand je distribuerais tout mon bien pour la nourriture des pauvres et que je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n’ai point la charité, cela ne me sert de rien.
4 La charité est patiente; elle est douce; la charité n’est point envieuse ; elle n’agit pas insolemment; elle ne s’enfle point; 5 Elle n’est point ambitieuse, elle ne cherche point son propre intérêt; elle ne s’irrite point ; elle ne pense pas le mal ; 6 Elie ne se réjouit pas de l’iniquité, mais elle met sa joie dans la vérité ; 7 Elle souffre tout, elle croit tout, elle espère tout, elle endure tout.
Note : I Cor. 13, 7 : Elle croit tout ; c’est-à-dire que simple et droite, la charité n’a pas de défiance, et croit facilement ce qu’on lui dit, sans soupçonner qu’on veuille la tromper, toutes les fois qu’elle peut, sans risque de péché, livrer sa confiance ; ce qui n’a rien de commun avec cette crédulité précipitée que l’auteur de l’Ecclésiastique improuve, 19, 4.
8 La charité ne finira jamais, pas même lorsque les prophéties s’anéantiront, que les langues cesseront, et que la science sera détruite.
Note : I Cor. 13, 8 : « Les trois charismes ou dons de prophétie, de langue, de science plus profonde de la religion ne dureront que jusqu’au second évènement de Jésus-Christ. » (CRAMPON)
9 Car c’est imparfaitement que nous connaissons, et imparfaitement que nous prophétisons. 10 Mais quand viendra ce qui est parfait, alors s’anéantira ce qui est imparfait. 11 Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un petit enfant, j’avais les goûts d’un petit enfant, je raisonnais comme un petit enfant; mais quand je suis devenu homme, je me suis dépouillé de ce qui était de l’enfant. 12 Nous voyons maintenant à travers un miroir en énigme ; mais alors nous verrons face à face. Maintenant je connais imparfaitement; mais alors je connaîtrai aussi bien que je suis connu moi-même.
Note : I Cor. 13, 12 : A travers un miroir. Par miroir, il faut entendre ici une de ces pierres que les anciens employaient au lieu de vitres, et qui, quoique transparentes, ne laissaient apercevoir les objets extérieurs que d’une manière confuse et avec une certaine obscurité.
13 Maintenant demeurent toutes les trois, la foi, l’espérance, la charité : mais la plus grande des trois est la charité.