Chapitre 2
1 Pour moi, mes frères, lorsque je suis venu vers vous, je ne suis point venu vous annoncer le témoignage du Christ dans la sublimité du discours et de la sagesse.
Note : I Cor. 2, 1 : Voir 1 Corinthiens, 1, 17. ― Le témoignage du Christ. Comparer à 1 Corinthiens, 1, 6.
2 Car je n’ai pas jugé que je susse parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3 Aussi, est-ce dans un état de faiblesse, de crainte, et d’un grand tremblement, que j’ai été parmi vous;
Note : I Cor. 2, 3 : Voir Actes des Apôtres, 18, 1.
4 Et mon discours et ma prédication ont été, non dans les paroles persuasives de la sagesse humaine, mais dans la manifestation de l’esprit et de la vertu ;
Note : I Cor. 2, 4 : Voir 2 Pierre, 1, 16.
5 Afin que votre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la vertu de Dieu.
6 Cependant nous prêchons la sagesse parmi les parfaits, non la sagesse de ce siècle, ni des princes de ce siècle, qui périssent;
Note : I Cor. 2, 6 : Les princes de ce siècle sont les sages, les savants, les philosophes, ou les démons dont l’empire se détruit de plus en plus par l’établissement du règne de Jésus-Christ.
7 Mais nous prêchons la sagesse de Dieu dans le mystère, sagesse qui a été cachée, que Dieu a prédestinée pendant les siècles pour notre gloire ;
Note : I Cor. 2, 7 : Dans le mystère, mystérieusement, dans le désert ; ne prêchant cette sagesse divine qu’au petit nombre des sages. Comparer au verset précédent.
8 Qu’aucun prince de ce siècle n’a connue; car s’ils l’avaient connue, jamais ils n’auraient crucifié le Seigneur de la gloire. 9 Mais, comme il est écrit : Ce que l’oeil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu, ce qui n’est point monté dans le coeur de l’homme, ce que Dieu a préparé à ceux qui l’aiment;
Note : I Cor. 2, 9 : Voir Isaïe, 64, 4.
10 C’est aussi ce que Dieu nous a révélé par son Esprit; car l’Esprit pénètre toutes choses, même les profondeurs de Dieu. 11 Qui des hommes sait ce qui est dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui? Ainsi, ce qui est en Dieu, personne ne le connaît, que l’Esprit de Dieu.
12 Pour nous, nous n’avons point reçu l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les dons qui nous ont été faits par Dieu, 13 Et que nous annonçons, non avec les doctes paroles de la sagesse humaine, mais selon la doctrine de l’Esprit, traitant spirituellement les choses spirituelles.
Note : I Cor. 2, 13 : Voir 1 Corinthiens, 1, 17 ; 2, vv. 1, 4 ; 2 Pierre, 1, 16.
14 L’homme animal ne perçoit pas ce qui est de l’Esprit de Dieu; c’est folie pour lui, et il ne le peut comprendre, parce que c’est par l’esprit qu’on doit en juger.
Note : I Cor. 2, 14 ; 2. 15 : L’homme animal est celui qui s’adonne aux plaisirs des sens, à ses affections charnelles et mondaines, ou celui qui ne juge des choses célestes que par la raison naturelle, les sens et la sagesse humaine. L’homme spirituel est celui qui ne se laisse emporter ni par les plaisirs des sens ni par ses affections charnelles, etc. , et qui, dans ce qui regarde la religion, ne prend pas la raison humaine pour guide, mais la grâce divine, la foi de l’Eglise et l’Esprit de Dieu.
15 Mais l’homme spirituel juge de toutes choses, et il n’est jugé de personne.
Note : I Cor. 2, 15 : Juge de toutes choses, etc. Il est faux de dire, avec les ennemis de nos Livres saints, que ces paroles consacrent le fanatisme ou la révolte. L’Apôtre dit seulement que ceux qui ont reçu le don de discerner les esprits ont seuls le droit de décider si celui qui prétend être inspiré est fanatique ou prophète.
16 Car qui a connu la pensée du Seigneur pour pouvoir l’instruire? mais nous, nous avons la pensée du Christ.
Note : I Cor. 2, 16 : Voir Sagesse, 9, 13 ; Isaïe, 40, 13 ; Romains, 11, 34.