Chapitre 12
1 Je vous conjure donc, mes frères, par la miséricorde de Dieu, d’offrir vos corps en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu, pour que votre culte soit raisonnable.
Note : Rm. 12, 1 : Voir Philippiens, 4, 18.
2 Et ne vous conformez point à ce siècle, mais réformez-vous par le renouvellement de votre esprit, afin que vous reconnaissiez combien la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite.
Note : Rm. 12, 2 : Voir Ephésiens, 5, 17 ; 1 Thessaloniciens, 4, 3.
3 Car je dis, en vertu de la grâce qui m’a été donnée, à tous ceux qui sont parmi vous, de ne pas être sages plus qu’il ne faut, mais de l’être avec modération, et selon la mesure de la foi que Dieu a départie à chacun.
Note : Rm. 12, 3 : Voir 1 Corinthiens, 12, 11 ; Ephésiens, 4, 7.
4 Car, comme dans un seul corps, nous avons beaucoup de membres, et que tous les membres n’ont point la même fonctions, 5 Ainsi, quoique beaucoup, nous sommes un seul corps en Jésus-Christ, étant tous en particulier les membres les uns des autres. 6 C’est pourquoi, comme nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été donnée, que celui qui a reçu le don de prophétie en use selon l’analogie de la foi ;
Note : Rm. 12, 6 : Selon, etc. ; c’est-à-dire en ne disant rien que de conforme à la loi.
7 Que celui qui est appelé au ministère, s’y applique ; que celui qui a reçu le don d’enseigner, enseigne ; 8 Que celui qui a le don d’exhorter, exhorte; que celui qui fait l’aumône, la fasse avec simplicité ; que celui qui préside soit attentif; que celui qui exerce les oeuvres de miséricorde les exerce avec joie.
9 Charité sans déguisement, ayant le mal en horreur, vous attachant au bien ;
Note : Rm. 12, 9 : Voir Amos, 5, 15.
10 Vous aimant mutuellement d’un amour fraternel; vous honorant les uns les autres avec prévenance;
Note : Rm. 12, 10 : Voir Ephésiens, 4, 3 ; 1 Pierre, 2, 17.
11 Empressés au devoir, fervents d’esprit; servant le Seigneur; 12 Vous réjouissant par l’espérance ; patients dans la tribulation ; persévérants dans la prière ; 13 Dans les besoins des saints, partageant avec eux; aimant à donner l’hospitalité.
Note : Rm. 12, 13 : Voir Hébreux, 13, 2 ; 1 Pierre, 4, 9. ― Des saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
14 Bénissez ceux qui vous persécutent; bénissez, et ne maudissez point;
Note : Rm. 12, 14 : Bénissez : le chrétien voit dans la persécution un bienfait de Dieu destiné à le purifier et à le conduire à sa fin.
15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent; 16 Vous unissant tous dans les mêmes sentiments; n’aspirant point à ce qui est élevé, mais vous inclinant vers ce qu’il y a de plus humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux ;
Note : Rm. 12, 16 : Les mêmes sentiments : que l’union et la bonne intelligence règnent entre vous (voir Romains, 15, 5). Pour cela, soyez humbles.
17 Ne rendant à personne le mal pour le mal; ayant soin de faire le bien, non seulement devant Dieu, mais devant tous les hommes.
Note : Rm. 12, 17 : Voir 2 Corinthiens, 8, 21.
18 S’il se peut, et autant qu’il est en vous, ayant la paix avec tous les hommes ;
Note : Rm. 12, 18 : Voir Hébreux, 12, 14. ― Autant qu’il dépend de vous, sans sacrifier les droits de votre conscience.
19 Ne vous défendant point vous-mêmes, mes bien-aimés, mais donnez lieu à la colère ; car il est écrit : A moi est la vengeance ; c’est moi qui ferai la rétribution, dit le Seigneur.
Note : Rm. 12, 19 : Voir Ecclésiastique, 28, 1-3 ; Matthieu, 5, 39 ; Deutéronome, 32, 35 ; Hébreux, 10, 30.
20 Au contraire, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car, faisant cela, tu amasseras des charbons de feu sur sa tête.
Note : Rm. 12, 20 : Tu amasseras des charbons ardents de feu sur sa tête ; emprunt fait au livre des Proverbes (voir Proverbes, 25, 21-22), image d’une vive et cruelle douleur. Les Pères grecs l’entendent des charbons de colère ; de manière que si on fait du bien aux ennemis, on est irréprochable, et ils sont eux-mêmes la seule cause de leur punition. Mais saint Jérôme, saint Augustin, etc. , l’entendent des charbons d’amour et de charité, qui font qu’un ennemi a honte de sa propre malice, et qu’il cherche à se réconcilier. Sens : Tu lui prépareras, par ta générosité et ta grandeur d’âme, la confusion et bientôt le repentir ; il n’aura plus de repos qu’il n’ait réparé ses torts envers toi.
21 Ne le laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal par le bien.