Bible Glaire
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Chapitre 1

1 Livre de la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham.

Note : Matth. 1, 1 : Voir Luc, 3, 31.

2 Abraham engendra Isaac. Isaac engendra Jacob. Jacob engendra Juda et ses frères.

Note : Matth. 1, 2 : Voir Genèse, 21, 3 ; 25, 25 ; 29, 35.

3 Juda engendra de Thamar, Pharès et Zara. Pharès engendra Esron. Esron engendra Aram.

Note : Matth. 1, 3 : Voir Genèse, 38, 29 ; 1 Paralipomènes, 2, 4 ; Ruth, 4, 18 ; 1 Paralipomènes, 2, 5.

4 Aram engendra Aminadab. Aminadab engendra Naasson. Naasson engendra Salmon.

Note : Matth. 1, 4 : Voir Nombres, 7, 12.

5 Salmon engendra de Rahab, Booz. Booz engendra de Ruth, Obed. Obed engendra Jessé. Et Jessé engendra David, roi.

Note : Matth. 1, 5 : Voir Ruth, 4, vv. 21, 22 ; 1 Rois, 16, 1.

6 David, roi, engendra Salomon, de celle qui fut femme d’Urie.

Note : Matth. 1, 6 : Voir 2 Rois, 12, 24.

7 Salomon engendra Roboam. Roboam engendra Abias. Abias engendra Asa.

Note : Matth. 1, 7 : Voir 3 Rois, 11, 43 ; 14, 31 ; 15, 8.

8 Asa engendra Josaphat. Josaphat engendra Joram. Joram engendra Ozias.

Note : Matth. 1, 8 : Ozias n’était pas fils immédiat de Joram. Joram fut père d’Ochozias qui le fut de Joas ; et Joas eut pour fils Amasias, père d’Ozias. On croit que saint Matthieu a passé Ochozias, Joas, Amasias, pour conserver la distribution de cette généalogie en trois parties, chacune de quatorze générations (voir verset 17), et peut-être aussi à cause de leur impiété, ou enfin, à cause de l’arrêt prononcé contre la maison d’Achab, dont ils étaient descendus par Athalie, leur mère (voir 3 Rois, 21, 21). Au reste, c’est la coutume des Juifs, et même des Orientaux en général, d’omettre plusieurs descendants dans leurs généalogies, parce que leur but est de faire connaître certains personnages illustres plutôt que de présenter une énumération complète de tous les individus appartenant à l’échelle généalogique.

9 Ozias engendra Joatham. Joatham engendra Achaz. Achaz engendra Ezéchias.

Note : Matth. 1, 9 : Voir 2 Paralipomènes, 26, 23 ; 27, 9 ; 28, 27.

10 Ezéchias engendra Manassé. Manassé engendra Amon. Amon engendra Josias.

Note : Matth. 1, 10 : Voir 2 Paralipomènes, 32, 33 ; 33, vv. 20, 25.

11 Josias engendra Jéchonias et ses frères vers la transmigration de Babylone.

Note : Matth. 1, 11 : Voir 2 Paralipomènes, 36, vv. 1, 2.

12 Et après la transmigration de Babylone, Jéchonias engendra Salathiel. Salathiel engendra Zorobabel. 13 Zorobabel engendra Ahiud. Ahiud engendra Eliacim. Eliacim engendra Azor. 14 Azor engendra Sadoc. Sadoc engendra Achim. Achim engendra Eliud. 15 Eliud engendra Eléazar. Eléazar engendra Mathan. Mathan engendra Jacob. 16 Et Jacob engendra Joseph, époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.

Note : Matth. 1, 16 : Saint Matthieu, en donnant ici la généalogie de saint Joseph, se conforme à l’usage des Juifs, qui, dans leurs listes généalogiques, ne faisaient point mention des femmes ; mais il n’en donne pas moins la généalogie de Jésus-Christ, puisque la sainte Vierge, sa mère, descendait aussi bien que saint Joseph de la famille de David. ― Sur la double généalogie de Notre-Seigneur donnée par saint Matthieu et par saint Luc, voir la note 26 à la fin du volume. ― Saint Joseph était, comme nous l’apprend l’Evangile, de la tribu de David et exerçait un métier pour gagner sa vie. C’était, d’après la tradition, le métier de charpentier. Il vivait à Nazareth, et c’est là qu’il épousa la sainte Vierge. Le choix que Dieu fit de lui pour être le gardien de la virginité de Marie et le père adoptif de Notre-Seigneur nous montre quelle était sa vertu et sa sainteté. On ne sait pas à quelle époque il mourut, mais tout porte à croire que ce fut avant la vie publique de Jésus-Christ. ― Marie, en hébreu, Miryam, signifie probablement maîtresse, dame, de sorte que le nom de Notre-Dame, donné à la sainte Vierge, n’est sans doute que la traduction de son nom. Exemptée du péché originel par un privilège spécial, et destinée à être la mère de Dieu, elle devait dépasser en sainteté toutes les créatures. Son père fut saint Joachim, et sa mère sainte Anne. Elle était de la tribu de Juda et de la race de David. La tradition nous apprend qu’elle fut présentée à l’âge de trois ans au temple de Jérusalem et employée au service de Dieu. Elle épousa saint Joseph à Nazareth, où eut lieu le mystère de l’Annonciation. L’Evangile nous fait connaître sa visite à sa cousine Elisabeth, comment elle mit son fils Jésus au monde à Bethléem, s’enfuit avec lui en Egypte, habita avec lui à Nazareth, le perdit dans le temple de Jérusalem quand il avait douze ans, l’accompagna dans une partie de ses courses apostoliques, le suivit au Calvaire. Elle était avec les Apôtres au Cénacle le jour de la Pentecôte. Elle habita ensuite avec saint Jean que Jésus lui avait donné à sa place. Les uns la font mourir à Ephèse, les autres à Jérusalem. Elle rendit son âme à Dieu dans un âge avancé et con corps fut transporté miraculeusement dans le ciel.

17 Il y a donc en tout, d’Abraham jusqu’à David, quatorze générations; de David jusqu’à la transmigration de Babylone, quatorze générations ; et de la transmigration de Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

Note : Matth. 1, 17 : La captivité de Babylone commença en 606 avant Jésus-Christ, et finit en 536, après avoir duré soixante-dix ans.

18 Or telle fut la naissance du Christ : Marie, sa mère, étant fiancée à Joseph, avant qu’ils vinssent ensemble, il se trouva qu’elle avait conçu de l’Esprit-Saint.

Note : Matth. 1, 18 : Voir Luc, 1, 27. ― Avant qu’ils ne vinssent ensemble, voir plus bas le verset 25.

19 Mais Joseph, son mari, qui était un homme juste, ne voulant pas la diffamer, résolut de la renvoyer secrètement. 20 Et comme il pensait à ces choses, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe, disant : Joseph, fils de David, ne crains point de prendre avec toi Marie, ta femme; car ce qui a été engendré en elle est du Saint-Esprit; 21 Elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus; car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

Note : Matth. 1, 21 : Voir Luc, 1, 31 ; Actes des Apôtres, 4, 12. ― Jésus, en hébreu Yehoschouah, sous sa forme complète, c’est-à-dire Jéhovah est Sauveur. Jésus a été en effet le Sauveur des hommes, le Dieu Sauveur qui nous a rachetés et délivrés du péché.

22 Or tout cela se fit pour que fût accomplie cette parole que le Seigneur a dite par le prophète :23 Voilà que la Vierge concevra, et enfantera un fils, et on le nommera Emmanuel, ce que l’on interprète par : Dieu avec nous.

Note : Matth. 1, 23 : Voir Isaïe, 7, 14 ― La Vierge par excellence, qui était destinée à devenir la Mère du Messie.

24 Ainsi réveillé de son sommeil, Joseph fit comme l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et prit sa femme avec lui. 25 Or il ne l’avait point connue, quand elle enfanta son fils premier-né, à qui il donna le nom de Jésus.

Note : Matth. 1, 25 : L’expression premier-né, comme le remarque judicieusement saint Jérôme, n’emporte pas toujours dans l’Ecriture l’idée d’autres enfants qui seraient venus après. Ainsi elle marque simplement ici que Marie n’en avait point eu auparavant. De même, dans la phrase textuelle du grec et de la Vulgate : Il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eut enfanté, la particule jusqu’à ce que ne dit pas non plus que Joseph connut Marie après la naissance du Sauveur. L’Ancien et le Nouveau Testament fournissent une foule d’exemples qui prouvent que les particules jusqu’à ce que, avant que, tout en niant une chose pour le passé, ne l’affirment nullement pour l’avenir. D’ailleurs quand, dans le langage ordinaire, on dit qu’un juge a condamné un coupable avant de l’entendre, et qu’une femme a refusé de pardonner à ses ennemis jusqu’à la mort, s’ensuit-il que ce juge ait entendu le coupable après l’avoir condamné, et que cette femme ait pardonné à ses ennemis après la mort ? ― La tradition place au 25 décembre la nativité de Notre-Seigneur. Quant à l’année où eut lieu ce grand événement, on ne la connaît pas d’une manière certaine. Les chronologistes la placent entre l’an 7 et l’an 1 avant notre ère. Une seule chose est incontestable, c’est que, par suite d’une erreur de calcul, le commencement de l’ère chrétienne n’a pas été fixé à l’année même de la naissance de Jésus-Christ, mais à une année postérieure qu’il a été jusqu’à présent impossible de préciser avec certitude. De là vient que la mort d’Hérode eut lieu avant l’ère chrétienne, selon notre manière de compter, quoiqu’il ne mourût qu’après la nativité de Notre-Seigneur.

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