Chapitre 7
1 Et il arriva dans la quatrième année du roi Darius, que la parole du Seigneur fut adressée à Zacharie, au quatrième jour du neuvième mois, qui est appelé Casleu.
Note : Zach. 7, 1-14 : IIe section : Réponse du Seigneur aux envoyés de Béthel à l’occasion du jeûne en mémoire de la prise de Jérusalem par les Chaldéens, chapitres 7 et 8. ― L’an 518, des messagers vinrent de Béthel à Jérusalem pour demander aux prêtres et aux prophètes si le jeûne institué, en signe de deuil, à cause de la ruine de la capitale et du temple par Nabuchodonosor, devait être encore observé, maintenant que la ville et la maison de Dieu étaient restaurés, chapitre 7, versets 1 à 3. Dieu leur fait répondre par Zacharie que ce qui lui plaît, ce n’est pas l’abstinence, mais l’obéissance, versets 4 à 7 ; s’il a dispersé son peuple parmi les païens, c’est à cause de son indocilité, versets 8 à 14 ; désormais il traitera Sion avec bonté, après l’avoir affligé, chapitre 8, versets 1 à 17 ; il changera les jours de jeûne en jours de joie et glorifiera la cité sainte, de telle sorte que des peuples puissants et nombreux accourront pour l’y adorer, quand ils se convertiront, à la venue du Messie, versets 18 à 23.
Note : Zach. 7, 1 : Du neuvième mois. Voir Aggée, 2, 11.
2 Or Sarasar et Rogommélech et les hommes qui étaient avec lui, envoyèrent à la maison de Dieu pour implorer la face du Seigneur,
Note : Zach. 7, 2 : Le texte hébreu porte : On envoya à Béthel Sarasar et Rogommélech, etc. Sarasar est un nom assyro-chaldéen, signifiant : (Que Dieu) protège le roi ! L’Israélite qui le portait était né sans doute en Chaldée.
3 Afin de parler aux prêtres de la maison du Seigneur des armées et aux prophètes, en leur disant : Faut-il que je pleure dans le cinquième mois, ou dois-je me sanctifier comme je l’ai déjà fait pendant beaucoup d’années?
Note : Zach. 7, 3 ; 7. 5 : Le cinquième mois. Voir Ezéchiel, 20, 1. ― Me sanctifier, c’est-à-dire, me purifier. Le jeûne et les lamentations en usage dans le cinquième mois furent établis en mémoire de l’incendie du temple, brûlé par les Chaldéens le dixième jour de ce même mois (voir Jérémie, 39, 8 ; 52, 13). Les envoyés parlent au nom du corps des Juifs, pour lequel ils sont venus consulter ; de là vient qu’ils emploient le nombre singulier.
4 Et la parole du Seigneur des armées me fut adressée, disant :
Note : Zach. 7, 4 ; 7. 8 : Disant (dicens). Voir Aggée, 1, 1.
5 Parle à tout le peuple de la terre et aux prêtres, en disant : Lorsque vous avez jeûné et pleuré dans le cinquième et le septième mois, pendant ces soixante-dix années, est-ce pour moi que vous avez jeûné?
Note : Zach. 7, 5 : Voir Isaïe, 58, 5. ― Le septième mois. Voir Aggée, 2, 2. ― Le jeûne et les lamentations usitées dans le septième mois furent établis et fixés au troisième jour de ce mois, en souvenir du meurtre de Godolias et de la dispersion du reste du peuple qui était avec lui. Voir 4 Rois, 25, 25 ; Jérémie, 41, vv. 1, 3.
6 Et lorsque vous avez mangé et que vous avez bu, n’est-ce pas pour vous que vous avez mangé et pour vous que vous avez bu? 7 Ne sont-ce pas là les paroles qu’a dites le Seigneur par l’entremise des prophètes antérieurs, lorsque Jérusalem était encore habitée, et qu’elle était opulente, elle-même et les villes autour d’elle, et qu’au midi et dans la plaine tout était habité?
Note : Zach. 7, 7 : Par l’entremise (per manum). Voir Aggée, 1, 1.
8 Et la parole du Seigneur des armées fut adressée à Zacharie, disant :9 Voici ce que dit le Seigneur des armées : Jugez selon la vérité, usez de miséricorde et de clémence, chacun envers son frère. 10 Et n’opprimez point la veuve, ni l’orphelin, ni l’étranger, ni le pauvre ; et qu’un homme ne médite pas dans son coeur le mal contre son frère.
Note : Zach. 7, 10 : Voir Exode, 22, 2 ; Isaïe, 1, 23 ; Jérémie, 5, 28. ― N’opprimez point (nolite calumniari). Voir Jérémie, 50, 33.
11 Mais vos pères n’ont pas voulu être attentifs à ma voix, et ils ont détourné l’épaule en se retirant, et ils ont appesanti leurs oreilles pour ne pas entendre. 12 Et leur coeur, ils l’ont rendu dur comme un diamant, pour ne pas écouter la loi et la parole que le Seigneur des armées leur envoya avec son esprit, par l’entremise de ses prophètes antérieurs; et le Seigneur des armées conçut une grande indignation. 13 Or il est arrivé comme il a parlé, et ils n’ont pas écouté; ainsi ils crieront, et je ne les écouterai pas, dit le Seigneur des armées. 14 Et je les ai dispersés dans tous les royaumes qu’ils ne connaissent pas; et leur terre a été désolée derrière eux, en sorte qu’il n’y avait personne qui y passât, et qui en revînt; et ils ont fait d’une terre délicieuse un désert.
Note : Zach. 7, 14 : Derrière eux, ou après eux ; c’est le vrai sens du ab eis de la Vulgate, expliqué par l’hébreu et les Septante.