Chapitre 3
1 Et la parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas, disant :
Note : Jon. 3, 1 : Disant (dicens). Voir, sur ce mot, Ezéchiel, 3, 16.
2 Lève-toi, et va dans Ninive la grande cité, et prêches-y ce que moi je te dis de prêcher.
3 Et Jonas se leva, et alla à Ninive selon la parole du Seigneur; or Ninive était une grande cité de trois jours de chemin.
Note : Jon. 3, 3 : Une grande cité de trois jours de chemin, c’est-à-dire qu’il fallait trois jours pour en parcourir les rues et y annoncer les menaces du Seigneur.
4 Jonas commença à entrer dans la cité, à faire le chemin d’un jour ; et il cria, et il dit : Encore quarante jours et Ninive sera renversée.
5 Les hommes de Ninive crurent en Dieu, et ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de cilices, depuis le plus grand jusqu’au plus petit.
Note : Jon. 3, 5 : Voir Matthieu, 12, 41 ; Luc, 11, 32.
6 Et le bruit en parvint au roi de Ninive ; et il se leva de son trône, et quitta son vêtement, et se revêtit d’un sac, et s’assit sur la cendre.
Note : Jon. 3, 6 : Le bruit, la nouvelle ; c’est le sens qu’a assez fréquemment dans la Vulgate le mot verbum, et son correspondant hébreu. Cependant il peut signifier la parole de Jonas en particulier (voir verset 4), ou bien l’événement qui s’ensuivit, ou bien enfin l’une et l’autre ; car le même terme s’emploie de ces différentes manières. ― Au roi de Ninive. Le nom de ce roi n’est pas connu d’une manière certaine, mais l’on peut admettre que c’était Rammannisar, contemporain de Jonas, qui régna de 810 à 782 avant notre ère.
7 Et il cria et dit dans Ninive par la bouche du roi et de ses princes, disant : Que les hommes et les animaux, et les boeufs et les troupeaux de menu bétail ne gOÛtent rien; et qu’ils ne paissent point, et ne boivent point d’eau.
Note : Jon. 3, 7 : Il cria et dit par la bouche ; suivant l’hébreu, il fit crier et dire par l’ordre.
8 Et que les hommes se couvrent de sacs ainsi que les animaux, et qu’ils crient au Seigneur avec force, et que chacun se convertisse de sa voie mauvaise, et de l’iniquité qui est en leurs mains. 9 Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne pardonnera pas; et s’il ne se détournera pas de la fureur de sa colère, et nous ne périrons pas?
Note : Jon. 3, 9 : Voir Jérémie, 18, 11 ; Joël, 2, 14.
10 Et Dieu vit leurs oeuvres, il vit qu’ils étaient convertis de leur voie mauvaise; et Dieu eut pitié d’eux, touchant le mal qu’il avait dit qu’il leur ferait, et il ne le fit pas.
Note : Jon. 3, 10 : Qu’ils étaient convertis, etc. (quia conversi sunt) ; forme un second complément du verbe il vit (vidit), ou bien la particule quia est purement explicative, comme sa correspondante hébraïque l’est quelquefois.