Bible Glaire
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Chapitre 13

1 Ainsi, vains sont tous les hommes en qui n’est pas la science de Dieu, et qui par les biens visibles n’ont pu comprendre Celui qui est, et n’ont pas, en considérant les oeuvres, connu quel était l’ouvrier ;

Note : Sg. 13, 1 : Voir Romains, 1, 18. ― Celui qui est ; par lui-même, l’Etre nécessaire. Comparer à Exode, 3, 14.

2 Mais ou le feu, ou le vent, ou l’air subtil, ou la sphère des étoiles, ou l’immensité des eaux, ou le soleil et la lune, voilà ce qu’ils ont cru être des dieux qui gouvernaient le globe de la terre.

Note : Sg. 13, 2 : Voir Deutéronome, 4, 19 ; 17, 3. ― Enumération des créatures qui ont été divinisées et adorées par les idolâtres. Les Perses adoraient le feu, ainsi que les vents ; les Chananéens, le soleil, la lune et les astres ; les Egyptiens adoraient aussi le soleil sous le nom de Ra, le Nil, etc. Les Grecs rendaient également un culte à toutes les créatures que nomme ici l’auteur de la Sagesse.

3 Si, ravis de leur beauté, ils les ont crus des dieux, qu’ils sachent combien est plus beau leur dominateur; car c’est l’auteur de la beauté qui a établi toutes ces choses.

Note : Sg. 13, 3 : Qui a établi (constituit) ; qui a créé, selon le grec.

4 Ou s’ils en ont admiré la puissance et les oeuvres, qu’ils comprennent par là que celui qui les a faites est plus puissant qu’elles. 5 Car par la grandeur de la beauté et de la créature, le créateur de ces choses pourra être vu de manière à être reconnu ;

Note : Sg. 13, 5 : De la beauté de la créature ; c’est-à-dire de la beauté de la créature ; figure grammaticale dont la Bible fournit plusieurs exemples. ― De manière à être reconnue (cognoscibiliter) ; dans le grec, par analogie.

6 Mais cependant en ceux-ci le sujet de plaintes est moindre. Car eux aussi s’égarent sans doute, en cherchant Dieu et en voulant le trouver. 7 Car, comme ils vivent au milieu de ses oeuvres, ils le cherchent, et ils sont persuadés que les choses qui se voient sont bonnes,

Note : Sg. 13, 7 : Voir Romains, 1, 21.

8 D’un autre côté, on ne doit pas leur pardonner. 9 Car s’ils ont eu assez de savoir pour apprécier le monde, comment n’ont-ils pas trouvé plus facilement le Seigneur?

10 Mais ils sont malheureux, et leur espérance est parmi les morts, ceux qui ont appelé dieux les ouvrages des mains des hommes, l’or, l’argent, les inventions de l’art, des figures d’animaux, une pierre inutile, ouvrage d’une main antique.

Note : Sg. 13, 10-14. 13 : Description d’une grande beauté littéraire de la folie de l’idolâtre.

Note : Sg. 13, 10 : Mais ils sont malheureux. L’écrivain sacré distingue deux sortes d’idolâtres : les uns qui cherchent Dieu dans la nature et adorent les choses de la nature au lieu de Dieu ; les autres qui se font eux-mêmes des idoles pour les adorer. Les premiers, mentionnés dans les versets précédents, sont, à la vérité, dignes de blâme, puisqu’ils auraient pu facilement s’élever de la beauté des créatures au Créateur ; mais les derniers, dont il s’agit depuis ce verset 10 jusqu’à la fin du chapitre, sont plus blâmables encore.

11 Ainsi c’est un grand malheur, si un habile ouvrier coupe dans la forêt un arbre bien droit, qu’avec adresse il en enlève toute l’écorce, et que se servant de son art il fasse un meuble utile pour l’usage de la vie ;

Note : Sg. 13, 11 : Voir Isaïe, 44, 12 ; Jérémie, 10, 3. ― Ainsi c’est un grand malheur. Ces mots ou autres semblables sont évidemment sous-entendus ; car autrement ce qui suit n’aurait aucune liaison avec ce qui précède ; et cependant on comprend aisément qu’il en faut nécessairement une. Remarquons, de plus, que la phrase qui commence ici, et qui est interrompue par de nombreuses parenthèses, ne se trouve complète qu’au verset 17.

12 Qu’il emploie les débris de ce bois pour préparer sa nourriture ; 13 Et que le reste qui n’est d’aucun usage, bois tordu et plein de noeuds, il le taille avec soin dans son loisir ; que par la science de son art il lui donne une figure, et le fasse semblable à l’image d’un homme, 14 Ou qu’il lui donne la forme de quelqu’un des animaux, le frottant avec du vermillon, et le peignant en rouge avec du fard, et enlevant en frottant toute tache qui est en lui ;

Note : Sg. 13, 14 : Avec du vermillon. Les anciens estimaient extraordinairement le vermillon, et n’en usaient que comme d’une chose très précieuse.

15 Qu’ensuite il lui fasse une habitation convenable, le plaçant dans la muraille et l’affermissant avec du fer. 16 De peur qu’il ne tombe, pourvoyant ainsi à sa sûreté, sachant qu’il ne peut s’aider lui-même ; car c’est une simple image, et il a besoin d’un secours étranger.

17 Et lui faisant un voeu, il le consulte sur ses biens, sur ses enfants, sur un mariage. Il ne rougit pas de parler à un bois qui est sans âme :18 Pour sa santé, il sollicite un infirme ; pour la vie, il prie un mort, et pour le secourir, il invoque celui qui n’est d’aucune utilité; 19 Pour un voyage, il s’adresse à celui qui ne peut marcher; pour acquérir et entreprendre, et pour le succès de toutes choses, il s’adresse à celui qui en toutes choses est inutile.

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