Bible Glaire
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Chapitre 2

1 L’ÉPOUX. Je suis la fleur des champs et le lis des vallées.

Note : Cant. 2, 1 : La plupart des Pères attribuent les paroles contenues dans le verset à l’Epoux et non à l’Epouse ; le verset suivant, qui se lie parfaitement à celui-ci, nous a semblé démontrer que ce sentiment est le véritable.

2 Comme le lis entre les épines, ainsi est mon amie entre les filles.

3 L’ÉPOUSE. Comme le pommier est entre les arbres des forêts; ainsi mon bien-aimé est entre les fils des hommes. A l’ombre de celui que j’avais désiré, je me suis assise ; et son fruit est doux à ma bouche. 4 Il m’a introduite dans son cellier à vin : il a ordonné, en moi, la charité.

Note : Cant. 2, 4 : Dans son cellier. Voir Cantique, 1, 3. ― Il a réglé (ordinavit) en moi la charité ; c’est-à-dire comme l’exprime saint Thomas d’Aquin, il a mis en moi un amour bien réglé, en sorte que je ne m’aimasse moi-même, et que je n’aimasse le prochain que pour Dieu, et que j’aimasse Dieu lui-même par-dessus toutes choses.

5 Soutenez-moi avec des fleurs, fortifiez-moi avec des fruits, parce que je languis d’amour. 6 Sa main gauche sera sous ma tête, et sa main droite m’embrassera.

7 L’ÉPOUX. Je vous conjure, filles de Jérusalem, par les chevreuils et les cerfs des campagnes, ne dérangez pas et ne réveillez pas la bien-aimée, jusqu’à ce qu’elle-même le veuille.

Note : Cant. 2, 7 : Je vous conjure, etc. L’Epoux, sortant de grand matin de la chambre de son épouse, la laisse endormie, et conjure qu’on ne le l’éveille pas. ― Par les chevreuils et les cerfs. Ces animaux sont l’image de tout ce qui est beau et gracieux.

8 L’Épouse, Voix de mon bien-aimé ! le voici qui vient, sautant sur les montagnes, franchissant les collines ; 9 Mon bien-aimé est semblable au chevreuil et au faon des biches : le voici qui se tient derrière notre muraille, regardant par les fenêtres, observant au travers des barreaux.

Note : Cant. 2, 9 : Au travers des barreaux. Voir Proverbes, note 7. 6.

10 Voilà mon bien-aimé qui parle : Lève-toi, hâte-toi, mon amie, ma colombe, ma toute belle, et viens. 11 Car déjà l’hiver est passé, la pluie est partie, elle s’est retirée.

Note : Cant. 2, 11 : L’hiver est passé, la pluie est partie. Les pluies cessent ordinairement en mars en Palestine et leur cessation marque la fin de l’hiver.

12 Les fleurs ont paru sur notre terre, le temps de tailler la vigne est venu : la voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre ;

Note : Cant. 2, 12 : Les fleurs ont paru sur notre terre. En mars, la Palestine est un tapis de fleurs. ― La voix de la tourterelle a été entendue dans notre terre. Les tourterelles sont dans la Terre Sainte des oiseaux de passage qui y reviennent au printemps : leur voix annonce le retour de cette saison agréable entre toutes, car elles arrivent les premières parmi les oiseaux de passage et se font entendre partout et sans cesse.

13 Le figuier a poussé ses figues vertes ; les vignes en fleurs ont répandu leur odeur. Lève-toi, mon amie, mon éclatante beauté, et viens;

Note : Cant. 2, 13 : Ses figues vertes, les premières figues. Le figuier en Palestine produit deux ou même trois récoltes, en juin, en août et à l’entrée de l’hiver. Dès que l’hiver finit, les premières figues commencent à pousser sur l’arbre.

14 Ma colombe cachée dans les trous de la pierre, dans le creux du mur d’enclos, montre-moi ta face, que ta voix retentisse à mes oreilles ; car ta voix est douce et ta face gracieuse. 15 Prenez-nous les petits renards qui ravagent les vignes : car notre vigne a fleuri.

Note : Cant. 2, 15 : Les petits renards, proprement les chacals. Ces animaux font de grands ravages dans les vignes.

16 Mon bien-aimé est à moi et moi à lui, (qui se repaît parmi les lis)

Note : Cant. 2, 16 : Qui se repaît parmi les lis ; qui répand une odeur aussi agréable que s’il était nourri de lis, et que s’il avait passé la nuit parmi les fleurs les plus odorantes. Ce membre de phrase est détaché de ce qui précède et de ce qui suit ; voilà pourquoi nous l’avons mis entre parenthèses.

17 Jusqu’à ce que le jour paraisse et que les ombres s’enfuient. Retourne, sois semblable, mon bien-aimé, au chevreuil et au faon des biches sur les montagnes de Béther.

Note : Cant. 2, 17 : Les montagnes de Béther ; selon les Septante, montagnes de cavités. On ne sait au juste quelles étaient ces montagnes ; mais on peut supposer qu’elles étaient très agréables et remplies de gibier, puisque l’Epouse compare son bien-aimé aux chevreuils et aux fanons de biches qui les habitaient. ― D’après Eusèbe, la montagne de Béther était à deux milles de Jérusalem.

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