Bible Glaire
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Chapitre 1

1 L’ÉPOUSE. Qu’il me baise d’un baiser de sa bouche ; car tes mamelles sont meilleures que le vin,

Note : Cant. 1, 1 : Le changement subit de personne est un des idiotismes de la langue biblique. ― Des mamelles sont donnés à l’époux, parce que Dieu aime son peuple comme une mère (voir Isaïe, 66, 13) et qu’il le porte dans son sein (voir Isaïe, 46, 3), ou parce que la doctrine divine est appelée un lait spirituel dont les enfants de Dieu se nourrissent (voir 1 Pierre, 2, 2).

2 Odorantes comme les parfums les plus précieux. C’est une huile répandue que ton nom : c’est pour cela que les jeunes filles t’ont chéri. 3 Entraîne-moi ; après toi nous courrons à l’odeur de tes parfums. Le roi m’a introduite dans ses celliers; nous exulterons et nous tressaillirons d’allégresse en toi, nous souvenant de tes mamelles supérieures au vin : les coeurs droits te chrérissent.

Note : Cant. 1, 3 : Dans ses celliers. Chez les anciens le cellier n’était pas une cave obscure, mais un lieu élevé de la maison où l’on mettait non seulement le vin, mais encore d’autres provisions et tout ce qu’on avait de plus précieux ; ce lieu était voisin de la chambre nuptiale. Homère nous apprend, en effet, que dans le palais d’Ulysse on conservait le vin et l’huile dans de grandes cruches rangées le long de la muraille dans un appartement d’en haut, où était aussi beaucoup d’or, d’argent et d’habits, outre le lit nuptial. Ainsi il n’est pas étonnant que l’Epouse dise plus d’une fois dans ce livre qu’elle a été introduite dans le cellier de l’Epoux.

4 Je suis noire, mais je suis belle, ô filles de Jérusalem, comme les tabernacles de Cédar, comme les pavillons de Salomon.

Note : Cant. 1, 4 : Les tabernacles ou tentes de Cédar ; c’est-à-dire des Arabes cédaréniens ou Scénites, étaient de poils de chèvres, lesquelles sont presque toutes noires en ce pays. ― Les pavillons ou tentes ; littéralement les peaux ; parce que cette sorte d’habitations étaient anciennement faite avec des peaux ; mais disons que les voyageurs qui nous dépeignent les tentes des rois d’Orient, et celles de leur vizirs et de leurs généraux, ne parlent qu’avec admiration de leur beauté, de leur richesse et de leur magnificence.

5 Ne considérez pas que je suis hâlée, parce que le soleil m’a décolorée : les fils de ma mère se sont élevés contre moi, ils m’ont placée à la garde des vignes, je n’ai pas gardé ma propre vigne. 6 Indique-moi, ô toi que chérit mon âme, où tu fais paître, où tu te reposes à midi, afin que je ne m’expose pas à m’égarer à la suite des troupeaux de tes compagnons.

Note : Cant. 1, 6 : Où tu te reposes à midi. Les bergers se retirent à l’ombre ou sous un abri pendant les heures les plus chaudes du milieu du jour.

7 L’ÉPOUX. Si tu ne te connais pas, ô la plus belle d’entre les femmes, sors et va sur les traces des troupeaux, et pais tes chevreaux près des tabernacles des pasteurs.

8 A mes coursiers attelés aux chars de Pharaon, je t’ai comparée, mon amie,

Note : Cant. 1, 8 : A mes coursiers, etc. C’était sans doute l’attelage dont Pharaon, roi d’Egypte, son beau-père, lui avait fait présent.

9 Tes joues sont belles comme le plumage de la tourterelle ; ton cou est comme des colliers. 10 Nous vous ferons des chaînes d’or, marquetées d’argent. 11 L’ÉPOUSE. Tandis que le roi était sur son lit de table, mon nard a répandu son odeur.

Note : Cant. 1, 11 : Mon nard. Voir Marc, note 14. 3.

12 Mon bien-aimé est pour moi un paquet de myrrhe; il demeurera entre mes mamelles.

Note : Cant. 1, 12 : Les femmes dans l’Orient portaient sur elles des bouquets de myrrhe. Voir Exode, note 30. 23.

13 Mon bien-aimé est pour moi comme une grappe de raisin de cypre dans les vignes d’Engaddi.

Note : Cant. 1, 13 : Cypre ; c’est le nom d’un arbrisseau, ayant la feuille semblable à celle de l’olivier, la fleur blanche et odorante, et les fruits pendants en grappes d’une odeur fort agréable. On en cueillait à Engaddi, ville située non loin de Jéricho, et devenue célèbre par l’abondance de ses palmiers, de ses vignes et de ses bananiers. ― « Le cypre ou chypre, en hébreu cophér, est l’arbuste nommé par les Arabes henna ou henné (Lawsonia inermis) dont les feuilles étaient employées par les Egyptiennes pour se teindre les mains et les pieds et parfois les cheveux. Les Juives adoptèrent cette mode qui se répandit ensuite dans tout l’Orient. Cet arbuste porte de charmantes fleurs d’un jaune d’or rassemblées en grappe sur des tiges dont le vif incarnat contraste agréablement avec la fraîche verdure des feuilles. Ces fleurs étaient fort estimées, pour leur suave odeur, par les femmes israélites ; elles en faisaient des bouquets qu’elles portaient dans leur sein et des couronnes dont elles ornaient leur tête. » (E. RIMMEL. )

14 L’ÉPOUX. Vois que tu es belle, mon amie ; vois que tu es belle ; tes yeux sont ceux des colombes.

15 L’ÉPOUSE. Vois que tu es beau, mon bien-aimé, et plein de grâce. Notre lit est couvert de fleurs;

16 Les poutres de nos maisons sont de cèdres, nos lambris de cyprès.

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