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Chapitre 3

1 Toutes choses ont leur temps, et dans leurs limites elles passent toutes sous le ciel.

Note : Eccl. 3, 1 : Avec ce chapitre commence la 2e section, chapitres 3 à 5. Elle établit que l’homme n’est pas le maître de son sort, mais qu’il est tout entier entre les mains de Dieu et sous la dépendance de sa Providence. Tous les événements de la vie sont fixés et réglés. L’homme doit donc s’y soumettre et tâcher de tirer le meilleur parti possible de la vie présente. Quelques que soient les maux et les injustices qui règnent sur la terre, si l’homme a la crainte de Dieu, s’il remplit ses devoirs, s’il se confie en la Providence, s’il estime à leur juste valeur les biens de ce monde, s’il se contente de jouir des biens qui lui sont donnés, il aura agi sagement. Cette 2e section nous montre donc l’impuissance des efforts humains pour atteindre le bonheur, parce que nous ne pouvons lutter contre les événements et contre la Providence. La conclusion est qu’il faut se résigner à supporter les maux qu’on ne peut éviter et à jouir des biens que Dieu nous donne.

2 Il est un temps de naître et un temps de mourir; Un temps de planter, et un temps d’arracher ce qui a été planté ; 3 Un temps de tuer, et un temps de guérir ; Un temps d’abattre, et un temps de bâtir; 4 Un temps de pleurer, et un temps de rire ; Un temps de gémir, et un temps de sauter de joie ; 5 Un temps de disperser les pierres, et un temps de les rassembler ; Un temps d’embrasser, et un temps de s’éloigner des embrassements ; 6 Un temps d’acquérir, et un temps de perdre ; Un temps de garder, et un temps de rejeter ; 7 Un temps de déchirer, et un temps de coudre ; Un temps de se taire, et un temps de parler ; 8 Un temps d’amour, et un temps de haine ; Un temps de guerre, et un temps de paix ;

9 Quel avantage a l’homme de son travail ? 10 J’ai vu l’affliction qu’a donnée Dieu aux fils des hommes, pour qu’ils en soient tourmentés. 11 Il a fait toutes choses bonnes en leur temps, et il a livré le monde à leurs disputes ; en sorte que l’homme ne découvre pas l’oeuvre que Dieu a opérée depuis le commencement jusqu’à la fin. 12 Et j’ai reconnu qu’il n’y avait rien de mieux que de se réjouir et de faire le bien pendant sa vie.

Note : Eccl. 3, 12 : Rien de mieux que de se réjouir ; que d’être joyeux, mais d’une joie sage et modérée, opposée aux soucis immodérés dont il est question dans la note précédente.

13 Car tout homme qui mange, boit et voit le bien de son travail, c’est un don de Dieu.

Note : Eccl. 3, 13 : Voit le bien ; hébraïsme, pour éprouver le bien, jouir du bien. C’est encore faussement que quelques incrédules prétendent trouver la morale d’Epicure dans ce verset, dont le sens tout naturel est que celui-là agit sagement qui, après avoir amassé quelques biens par son travail, en jouit modérément, comme d’autant de présents du ciel. Or, il n’y a rien là qui ressemble le moins du monde à l’épicurisme. Comparer à Proverbes, 2, 24.

14 J’ai appris que les oeuvres que Dieu a faites persévèrent à perpétuité ; nous ne pouvons rien ajouter ni rien retrancher aux choses que Dieu a faites afin qu’il soit craint. 15 Ce qui a été fait demeure: les choses qui doivent être ont déjà été; et Dieu rétablit ce qui est passé.

16 J’ai vu sous le soleil, dans le lieu du jugement, l’impiété; et, dans le lieu de la justice, l’iniquité. 17 Et j’ai dit dans mon coeur : Dieu jugera le juste et l’impie, et ce sera alors le temps de toute chose. 18 J’ai dit en mon coeur touchant les fils des hommes : Que Dieu les éprouve, et montre qu’ils sont semblables à des bêtes.

Note : Eccl. 3, 18-20 : C’est à tort que les incrédules ont prétendu trouver du matérialisme dans ces passages. L’auteur ne veut parler que du corps, qui est matériel, et de la décomposition que la mort fait subir aux parties qui le composent, puisqu’à Ecclésiaste, 12, 7, il déclare formellement que l’âme survit au corps.

19 C’est pour cela que le trépas est pour l’homme et pour les bêtes, et qu’égale est leur condition : comme l’homme meurt, ainsi elles meurent; de la même manière elles respirent toutes, et l’homme n’a rien de plus que la bête : toutes choses sont soumises à la vanité :20 Toutes choses vont vers un seul lieu : elles ont été faites de la terre, et elles retournent pareillement à la terre. 21 Qui sait si l’esprit des fils d’Adam monte en haut, et si l’esprit des bêtes descend en bas?

Note : Eccl. 3, 21 : Qui sait, etc. Il n’y a pas plus de matérialisme dans ce verset que dans les précédents. Salomon y dit seulement, ce qui est incontestable, que la raison humaine ne saurait voir clairement, par ses seules forces, quel peut être le sort réservé à l’homme après sa mort.

22 Et j’ai trouvé que rien n’est meilleur pour l’homme que de se réjouir en son oeuvre, et que c’est là sa part : car qui l’amènera à connaître les choses qui doivent arriver après lui?

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