Bible Glaire
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Chapitre 1

1 Paroles de l’Ecclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem.

Note : Eccl. 1, 1 : Le prologue, chapitre 1, versets 2 à 11, expose le sujet du livre. Il commence par une sentence qui le résume tout entier : Vanité des vanités et tout est vanité, voir Ecclésiaste, 1, 2. Cette sentence est répétée au commencement de l’épilogue. Une sentence termine aussi le prologue : Il n’est pas mémoire des choses antérieures, voir Ecclésiaste, 1, 11, de même que l’épilogue : Quant à toutes les choses qui se font, Dieu les appellera en jugement, voir Ecclésiaste, 12, 14 ; mais elle est fort différente dans les deux cas, parce que la conclusion nous fait connaître la sanction divine de la vie, tandis que le prologue ne nous fait connaître que la vanité de la vie considérée en elle-même, indépendamment de Dieu. Tout en elle est changement et oubli. C’est cette peinture des misères de la vie qui donne au livre de l’Ecclésiaste un charme douloureux auquel personne ne peut se soustraire.

2 Vanité des vanités, a dit l’Ecclésiaste : vanité des vanités, et tout est vanité. 3 Quel avantage a l’homme de tout son travail auquel il travaille sous le soleil?

4 Une génération passe, et une génération vient; mais la terre pour toujours reste debout.

Note : Eccl. 1, 4 : Pour toujours (in aeternum) ne signifie pas éternellement. L’auteur veut dire simplement que tout dans ce monde paraît, passe et disparaît, tandis que la terre est stable, et, par sa stabilité, plus à l’abri que les autres êtres de perpétuelles révolutions. Ainsi il est évident que l’auteur n’enseigne pas l’éternité du monde, comme l’ont prétendu les incrédules.

5 Le soleil se lève et se couche, et il revient à son lieu : et là renaissant, 6 Il tourne vers le midi, et se dirige vers l’aquilon. Parcourant toutes choses en tournant, le vent avance et revient vers ses circuits.

7 Tous les fleuves entrent dans la mer, et la mer ne déborde pas : vers le lieu d’où ils sortent, les fleuves retournent pour de nouveau couler. 8 Toutes choses sont difficiles; l’homme ne peut les expliquer par le discours. L’oeil ne se rassasie pas de voir, ni l’oreille d’entendre.

Note : Eccl. 1, 8 : Il n’y a pas de scepticisme dans ce verset ; nous y apprenons seulement que l’homme ne peut prétendre à approfondir et à expliquer entièrement les choses de ce monde, à cause des bornes trop étroites de son esprit.

9 Qu’est-ce qui a été? Cela même qui doit être à l’avenir. Qu’est-ce qui a été fait? cela même qui doit être fait à l’avenir. 10 Rien sous le soleil de nouveau, et nul ne peut dire : Vois, ceci est récent; car il a déjà existé dans les siècles qui ont été avant nous. 11 Il n’est pas mémoire des choses antérieures ; et quant à celles qui dans la suite doivent arriver, il n’en sera pas souvenir chez ceux qui viendront en dernier lieu.

12 Moi l’Ecclésiaste, j’ai été roi d’Israël dans Jérusalem,

Note : Eccl. 1, 12 : Avec ce verset commence la 1re section, du chapitre 1, verset 12, au chapitre 2. Elle montre quelle est la vanité de la vie, en traçant le tableau de la vanité de la sagesse humaine, voir Ecclésiaste, 1, 12-18, et celui de la jouissance des plaisirs et des bien terrestres, voir Ecclésiaste, 2, 1-11, alors même qu’on cherche à n’en jouir qu’avec modération, voir Ecclésiaste, 2, 12-26. Ainsi la sagesse, la science et le plaisir, qui paraissent les plus grands biens de l’homme sur la terre, ne sont que vanité. Cette 1re section a généralement la forme d’une confession de Salomon ; il raconte les expériences qu’il a faites pour trouver le bonheur sans tenir compte de Dieu.

13 Et j’ai mis en mon esprit de chercher et d’examiner sagement tout ce qui se passe sous le soleil. Cette occupation très pénible, Dieu l’a donnée aux fils des hommes, afin qu’ils s’y livrassent.

Note : Eccl. 1, 13 : Les fils de l’homme ou des hommes, se met souvent dans la Bible pour les hommes mêmes, les humains.

14 J’ai vu toutes les choses qui se font sous le soleil, et voilà qu’elles sont toutes vanité et affliction d’esprit. 15 Les pervers difficilement se corrigent, et des insensés infini est le nombre. 16 J’ai parlé en mon coeur, disant : Voilà que j’ai été fait grand, et que j’ai surpassé en sagesse tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem : et mon esprit a contemplé beaucoup de choses sagement, et j’ai beaucoup appris. 17 Et j’ai appliqué mon coeur pour connaître la sagesse et la doctrine, et les erreurs et la folie, et j’ai reconnu qu’en cela aussi était un travail et une affliction d’esprit ;

Note : Eccl. 1, 17 : La doctrine ; c’est-à-dire la science, les connaissances.

18 Parce que dans une grande sagesse est une grande indignation, et celui qui augmente sa science augmente aussi sa peine.

Note : Eccl. 1, 18 : Dans une grande sagesse, etc. Plus quelqu’un acquiert de sagesse, dit saint Jérôme en expliquant ce passage, et plus il s’indigne de se voir exposé aux vices et éloigné des vertus qu’elle demande.

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