Chapitre 118
1 ALEPH. Bienheureux ceux qui sont sans tache dans la voie, qui marchent dans le Seigneur.
Note : Ps. 118, 1 : Ce psaume est acrostiche ou alphabétique, mais de telle sorte que chacune des vingt-deux lettres dont se compose l’alphabet hébreu comprend huit versets. Selon saint Ambroise, le Psalmiste a suivi l’ordre alphabétique, comme pour nous faire comprendre que ce psaume est l’alphabet des chrétiens, et que nous y trouvons les éléments et les principes de tous nos devoirs. La loi de Dieu se trouve exprimée dans tous les versets (excepté le 122e ), mais sous plusieurs noms différents, noms qui en montrent les qualités et l’excellence. Et bien que ces noms ne signifient pas tous étymologiquement la même chose, on ne laisse pas de les prendre pour synonyme dans ce psaume. Or, pour éviter dans les Notes explicatives une foule de redites, nous donnerons ici l’explication de ces divers noms. Ainsi la loi, lex, terme générique qui comprend tout ce que Dieu a ordonné par lui-même, par ses législateurs et ses prophètes, et qu’on explique principalement de la loi écrite, donnée ou la conduite qu’il doit tenir, en suivant les lois de Dieu ; ― 2° Témoignage (testimonium), soit parce que sa loi est quelquefois accompagnée de certains rites, qui servent de monument ou de témoignage à quelque événement mémorable, comme la Pâque, qui est un témoignage de la sortie d’Egypte, soit parce que, suivant saint Hilaire et Théodoret, Dieu, en donnant ses lois à son peuple, attesta le ciel et la terre ; ― 3° Commandement (mandatum), ou bien encore, précepte, ordonnance, statut, décret ; parce que la loi contient des ordres, où Dieu se donne comme maître et comme monarque absolu, et des prescriptions qui regardent particulièrement le culte et l’amour de Dieu et du prochain ; ― 4° Parole (verbum, eloquium), parce que les promesses, les menaces, les instructions et les ordres de Dieu, dont il est parlé si souvent dans la loi, s’expriment par des paroles ; ― 5° Jugement (judicium), parce que dans les lois divines se trouvent des jugements rendus, des sentences prononcées, et les effets de ces jugements et de ces sentences, lesquels sont, d’un côté, l’acquittement des justes, et de l’autre, la punition des méchants ; ― 6° Justice (justitia), parce que dans toutes les lois du Seigneur règne l’équité la plus parfaite, équité qui paraît surtout dans la conduite qu’il tient envers les hommes, en rendant à chacun selon ses oeuvres ; ― 7° Justification (justificatio), parce que c’est l’observation de la loi qui nous justifie et nous fait croître en justice et en sainteté ; ― 8° Enfin la loi divine est nommée vérité (veritas), soit parce qu’elle ne contient rien de faux, soit parce que les promesses et les menaces qu’elle fait doivent être fidèlement accomplies. La pensée principale développée dans ce psaume est que notre devoir capital consiste dans l’observation de la loi de Dieu. L’Eglise le fait réciter tous les jours à ses prêtres, dans les petites heures du Bréviaire, pour leur rappeler que leur vie entière ne doit être que l’accomplissement de la volonté de Dieu. On a reproché à ce psaume de manquer de plan et de logique, d’être rempli de répétitions oiseuses et monotones, etc. Voici ce qu’on peut répondre à ces objections : « Le verset 9 nous montre que l’auteur est « un jeune homme, » ce qui est confirmé par les versets 99 et 100 [et 141]. Ce jeune homme se trouve dans un état qui est clairement décrit : il est traité avec mépris, maltraité, persécuté par les ennemis de la parole de Dieu, puisque la défection l’entoure, par un gouvernement hostile à la vraie religion, versets 23, 46 et 161 ; il est dans les fers, versets 61 et 83 ; il attend la mort, verset 109 ; il reconnaît dans ses souffrances une humiliation salutaire qui lui vient de Dieu : la parole de Dieu est donc sa consolation, sa sagesse ; il attend le secours divin et l’implore ; ― le psaume tout entier est une prière pour obtenir la persévérance au milieu d’une société impie et dégénérée, la consolation au milieu d’une affliction profonde, augmentée par l’infidélité de ceux qui l’environnent ; c’est une prière pour obtenir le salut : elle devient de plus en plus pressante et fait entendre, dans la strophe caph, le quand me consolerez-vous ? verset 82. ― Lorsqu’on s’est bien pénétré de ce caractère du psaume, il est impossible de ne pas apercevoir le développement de la pensée. Après avoir loué la parole de Dieu (strophe aleph) et proclamé combien grande est sa vertu, puisqu’elle rend pieux le jeune homme qui l’étudie avec soin (beth), le poète demande, au milieu des ennemis railleurs qui le persécutent, la grâce de l’illumination (ghimel), de la fermeté (daleth), de la persévérance (hé), et de la force de confesser sa foi avec force et avec joie (vau) ; la parole de Dieu est l’objet de son affection (zaïn) ; il se range parmi ceux qui craignent Dieu (kheth), il reconnaît que son humiliation est salutaire (teth), mais il a besoin de consolation (yod), et il demande en soupirant : Quand serai-je délivré (caph) ? Sans la parole puissante, ferme, éternelle de Dieu qui le soutient, il perdrait courage (lamed) ; elle lui donne la sagesse et la prudence (mem) ; il lui a juré fidélité et il garde son serment, malgré la persécution (nun) ; il abhorre et méprise les apostats (samech). Il est opprimé, mais Dieu ne le laissera pas périr (‘aïn), il ne permettra pas que les efforts des impies, qui lui arrachent des larmes, l’emportent (phé) sur lui, qui est petit (encore jeune) et méprisé, mais que consume le zèle contre ceux qui oublient Dieu (tsadé). Puisse le Seigneur entendre les cris par lesquels il l’appelle, et le jour et la nuit (qof), le consoler bientôt par sa miséricordieuse bonté (resch), lui qui, persécuté par les princes, s’attache fermement à Dieu (schin), et enfin le sauver, lui, pauvre brebis errante et en grand danger (thau) ! ― Toutes les pensées principales des diverses strophes ne sont pas épuisées par cette analyse, … mais elle montre du moins que ce psaume ne manque point de suite et de mouvement dans la pensée, qu’il n’est point un simple poème abstrait, mais que, fondé sur des événements particuliers, il est l’expression d’une situation personnelle, d’où est sorti, comme un fruit de la piété (de l’auteur), c’est éloge intarissable de la loi de Dieu… Il est possible que la composition d’un psaume aussi long, qui manifeste dans sa forme artificielle, depuis le commencement jusqu’à la fin, la tranquillité d’âme d’un confesseur de la foi, soit l’oeuvre d’un prisonnier qui abrégeait les heures de sa captivité en exprimant ainsi, en strophes alphabétiques ses plaintes et ses espérances. » (F. DELITZSCH. ) « Il nous paraît, dit M. Le Hir, que l’on pourrait tirer de la seule lecture ou exposition de ce psaume une preuve frappante de la divinité d’une religion qui inspire de tels sentiments d’amour, d’amour tendre, vif et désintéressé pour la loi de Dieu. Le Psalmiste va jusqu’à verser des larmes et à se consumer de douleur et d’indignation, par zèle pour cette loi qu’il voit transgressée, méprisée par les méchants. L’homme cherche en vain de tels sentiments en lui-même, il faut que la grâce les y forme. Aussi ne trouve-t-on rien d’analogue dans toutes les littératures ni dans toutes les philosophies profanes. »
2 Bienheureux ceux qui étudient ses témoignages; ils le recherchent de tout leur coeur. 3 Car ceux qui opèrent l’iniquité n’ont pas marché dans ses voies. 4 Vous avez ordonné que vos commandements soient gardés très exactement. 5 Plût à Dieu que toutes mes voies soient dirigées pour garder vos justifications!6 Alors je ne serai point confondu, quand je fixerai mes yeux sur vos commandements. 7 Je vous louerai dans la droiture de mon coeur, parce que j’ai appris les jugements de votre justice. 8 Je garderai vos justifications : ne m’abandonnez pas entièrement.
9 BETH. Comment un jeune homme corrigera-t-il sa voie? en gardant vos paroles. 10 Je vous ai recherché de tout mon coeur, ne me repoussez pas de vos commandements.
Note : Ps. 118, 10 : Ne me repoussez, etc. ; c’est-à-dire ne permettez pas que je m’éloigne, etc.
11 C’est dans mon coeur que j’ai caché vos paroles, afin que je ne pèche point contre vous. 12 Vous êtes béni, Seigneur, enseignez-moi vos justifications. 13 J’ai prononcé de mes lèvres tous les jugements de votre bouche. 14 Dans la voie de vos témoignages, je me suis plu comme dans toutes les richesses. 15 Je m’exercerai dans vos commandements, et je considérerai vos voies. 16 Je méditerai sur vos justifications, je n’oublierai pas vos paroles.
17 GHIMEL. Donnez son salaire à votre serviteur, rendez-moi la vie, et je garderai vos paroles. 18 Dévoilez mes yeux, et je considérerai les merveilles de votre loi. 19 Moi je suis étranger sur la terre ; ne me cachez point vos commandements. 20 Mon âme a désiré ardemment vos justifications, en tout temps. 21 Vous avez réprimandé des superbes, maudit ceux qui s’écartent de vos commandements. 22 Otez de moi l’opprobre et le mépris, parce que j’ai recherché vos témoignages. 23 Car des princes se sont assis, et contre moi ils parlaient ; mais votre serviteur s’exerçait sur vos justices. 24 Car vos témoignages sont ma méditation, et mon conseil, vos justifications.
25 DALETH. Mon âme s’est collée à la terre : vivifiez-moi selon votre parole. 26 Je vous ai dénoncé mes voies, et vous m’avez exaucé; enseignez-moi vos justifications. 27 Instruisez-moi de la voie de vos commandements, et je m’exercerai dans vos merveilles. 28 Mon âme s’est assoupie d’ennui; fortifiez-moi par vos paroles. 29 Écartez de moi la voie de l’iniquité, et en vertu de votre loi, ayez pitié de moi. 30 J’ai choisi la voie de la vérité : je n’ai pas oublié vos jugements. 31 Je me suis attaché à vos témoignages. Seigneur, ne me confondez point. 32 J’ai couru dans la voie de vos commandements, lorsque vous avez dilaté mon coeur.
33 HE. Imposez-moi une loi, Seigneur, la voie de vos justifications, et je la rechercherai toujours. 34 Donnez-moi l’intelligence, et j’étudierai votre loi, et je la garderai dans tout mon coeur. 35 Conduisez-moi dans le sentier de vos commandements, parce que c’est ce que j’ai voulu. 36 Inclinez mon coeur vers vos témoignages, et non vers l’avarice. 37 Détournez mes yeux, afin qu’ils ne voient pas la vanité : faites-moi vivre dans vos sentiers. 38 Établissez votre parole dans votre serviteur, par votre crainte. 39 Détruisez mon opprobre que j’ai appréhendé : vos jugements sont doux. 40 Voilà que j’ai désiré vos commandements : par votre justice, vivifiez-moi.
41 VAV. Et vienne sur moi votre miséricorde, Seigneur, et votre salut selon votre parole. 42 Et je répondrai à ceux qui m’outragent, un mot : c’est que j’ai espéré dans vos jugements. 43 Et n’ôtez pas entièrement de ma bouche la parole de vérité, parce qu’en vos jugements j’ai beaucoup espéré. 44 Et je garderai votre loi toujours, dans les siècles et dans les siècles des siècles. 45 Je marchais au large, parce que j’ai recherché vos commandements. 46 Et je parlais de vos témoignages en présence des rois, et je n’étais pas confondu. 47 Et je méditais sur vos commandements, que j’ai toujours aimés. 48 Et j’ai levé mes mains vers vos commandements, que j’ai toujours aimés, et je m’exerçais dans vos justifications.
49 ZAIN. Souvenez-vous de votre parole à votre serviteur, par laquelle vous m’avez donné de l’espérance. 50 Ce qui m’a consolé dans mon humiliation, c’est que votre parole m’a donné la vie.
Note : Ps. 118, 50 : Ce qui (haec). Nous avons déjà fait remarquer que les Hébreux n’ayant pas dans leur langue le genre neutre, le remplaçaient par le féminin, et que les Septante aussi bien que la Vulgate se conformaient souvent à cet idiotisme.
51 Des superbes agissaient avec une extrême iniquité, mais de votre loi je ne me suis pas écarté. 52 Je me suis souvenu, Seigneur, de vos jugements, qui sont dès avant les siècles, et j’ai été consolé. 53 La défaillance s’est emparée de moi, à cause des pécheurs qui abandonnent votre loi. 54 L’objet de mes chants était vos justifications, dans le lieu de mon pèlerinage. 55 Je me suis souvenu durant la nuit de votre nom. Seigneur, et j’ai gardé votre loi. 56 Cela m’est arrivé, parce que j’ai recherché vos justifications.
Note : Ps. 118, 56 : Cela (haec). Voir note précédente.
57 HETH. Ma part. Seigneur, je l’ai dit, c’est de garder votre loi. 58 J’ai imploré votre face en tout mon coeur : ayez pitié de moi selon votre parole. 59 J’ai songé à mes voies, et j’ai tourné mes pieds vers vos témoignages. 60 Je suis prêt, et je ne suis pas troublé ; en sorte que je garderai vos commandements. 61 Les liens des pécheurs m’ont enveloppé ; mais je n’ai point oublié votre loi. 62 Au milieu de la nuit, je me levais pour vous louer sur les jugements de votre justification. 63 Je suis aussi en société avec tous ceux qui vous craignent, et qui gardent vos commandements. 64 De votre miséricorde. Seigneur, la terre est pleine. Enseignez-moi vos justifications.
65 TETH. Vous avez usé de bonté envers votre serviteur, ô Seigneur, selon votre parole. 66 Enseignez-moi la bonté, et la discipline, et la science, parce que j’ai cru à vos commandements.
Note : Ps. 118, 66 : La discipline ; c’est-à-dire la prudence, la sagesse, par laquelle je puisse éviter le mal et m’attacher au bien.
67 Avant que je fusse humilié, j’ai péché ; c’est pour cela que j’ai gardé votre parole. 68 Vous êtes bon, vous, et dans votre bonté enseignez-moi vos justifications. 69 Elle s’est multipliée contre moi, l’iniquité des superbes; mais moi en tout mon coeur j’étudierai vos commandements. 70 Leur coeur s’est coagulé comme du lait; mais moi j’ai médité votre loi. 71 Il m’est bon que vous m’ayez humilié, afin de m’apprendre vos justifications. 72 La loi de votre bouche est bonne pour moi au dessus des miniers d’or et d’argent.
73 JOD. Vos mains m’ont fait et m’ont formé ; donnez-moi l’intelligence, afin que j’apprenne vos commandements. 74 Ceux qui vous craignent me verront, et se réjouiront, parce qu’en vos paroles j’ai espéré. 75 J’ai reconnu, Seigneur, que vos jugements sont équité, et que c’est dans votre vérité que vous m’avez humilié. 76 Qu’elle se montre, votre miséricorde, afin qu’elle me console, selon votre parole à votre serviteur. 77 Viennent sur moi vos bontés, et je vivrai, parce que votre loi est ma méditation. 78 Qu’ils soient confondus, les superbes, parce qu’injustement ils ont commis l’iniquité contre moi : pour moi, je m’exercerai dans vos commandements. 79 Qu’ils se tournent vers moi, ceux qui vous craignent et qui connaissent vos témoignages. 80 Devienne mon coeur sans tache dans vos justifications, afin que je ne sois pas confondu.
81 CAPH. Mon âme a défailli dans l’attente de votre salut, et en votre parole j’ai beaucoup espéré. 82 Mes yeux ont défailli dans l’attente de votre parole, disant : Quand me consolerez-vous? 83 Parce que je suis devenu comme une outre dans la gelée : je n’ai pas oublié vos justifications. 84 Quel est le nombre de jours de votre serviteur? quand ferez-vous justice de ceux qui me persécutent? 85 Des hommes iniques m’ont raconté des choses fabuleuses, mais ce n’est pas comme votre loi. 86 Tous vos commandements sont vérité : iniquement ils m’ont persécuté, venez à mon aide. 87 Ils m’ont presque anéanti sur la terre; mais moi je n’ai pas abandonné vos commandements. 88 Selon votre miséricorde, rendez-moi la vie, et je garderai les témoignages de votre bouche.
89 LAMED. Eternellement, Seigneur, votre parole demeure dans le ciel. 90 A toutes les générations passe votre vérité : vous avez fondé la terre, et elle demeure stable. 91 Par votre ordre persévère le jour, parce que toutes choses vous sont assujetties. 92 Si ce n’était que votre loi est ma méditation, j’aurais peut-être péri dans mon humiliation. 93 Eternellement je n’oublierai pas vos justifications, parce que c’est par elles-mêmes que vous m’avez rendu la vie. 94 C’est à vous que j’appartiens, sauvez-moi; parce que j’ai recherché vos justifications. 95 Des pécheurs m’ont attendu, afin de me perdre; mais j’ai compris vos témoignages. 96 J’ai vu la fin de toute perfection : votre commandement est étendu infiniment.
97 MEM. Comme j’ai toujours aimé votre loi, Seigneur, tout le jour elle est ma méditation. 98 Vous m’avez rendu plus prudent que mes ennemis par votre commandement, parce qu’il est pour jamais avec moi. 99 J’ai été plus intelligent que tous ceux qui m’instruisaient, parce que vos témoignages sont ma méditation. 100 J’ai été plus intelligent que les vieillards, parce que j’ai recherché vos commandements. 101 De toute mauvaise voie j’ai détourné mes pieds, afin que je garde votre parole. 102 De vos jugements je ne me suis point écarté, parce que c’est vous qui m’avez prescrit une loi. 103 Que vos paroles sont douces à ma gorge, plus douces que le miel à ma bouche !104 Par vos commandements j’ai acquis de l’intelligence : c’est pour cela que j’ai haï toute voie d’iniquité.
105 NUN. C’est une lampe à mes pieds que votre parole, et une lumière dans mes sentiers.
Note : Ps. 118, 105 : C’est une lampe, etc. ; votre parole, c’est-à-dire votre loi, est un flambeau qui éclaire mes pas et une lumière qui éclaire la voie où je dois marcher. Comparer à Proverbes, 6, 23 ; 2 Pierre, 1, 19.
106 J’ai juré, et j’ai résolu de garder les jugements de votre justice.
Note : Ps. 118, 106 : Les jugements de votre justice ; hébraïsme, pour vos jugements qui sont justes. Voir milieu des Observations préliminaires, 1°.
107 J’ai été extrêmement humilié, Seigneur, rendez-moi la vie selon votre parole. 108 Ayez pour agréables les hommaqes volontaires de ma bouche, Seigneur, et enseignez-moi vos jugements.
Note : Ps. 118, 108 : Les hommages ou les louanges, ou les voeux, que ma bouche prononce.
109 Mon âme est toujours en mes mains votre loi.
Note : Ps. 118, 109 : Mon âme, etc. ; c’est-à-dire je suis dans un danger continuel de perdre la vie. On trouve des expressions semblables et employées dans le même sens, voir Juges, 12, 3 ; 1 Rois, 19, 5 ; 28, 21 ; Esther, 14, 4 ; Job, 13, 14.
110 Des pécheurs m’ont tendu un piège, et je n’ai point erré loin de vos commandements. 111 C’est en héritage que j’ai acquis pour jamais vos témoignages, parce qu’ils sont l’exultation de mon coeur. 112 J’ai incliné mon coeur à accomplir pour jamais vos justifications, à cause de la récompense.
113 SAMECH. J’ai eu en haine les hommes iniques, et j’ai aimé votre loi. 114 Mon aide et mon soutien, c’est vous, et en votre parole j’ai beaucoup espéré. 115 Eloignez-vous de moi, méchants, et j’étudierai les commandements de mon Dieu. 116 Soutenez-moi selon votre parole, et je vivrai, et ne me confondez pas dans mon attente. 117 Aidez-moi, et je serai sauvé; et je méditerai toujours sur vos justifications. 118 Vous avez méprisé tous ceux qui s’éloignent de vos jugements, parce que leur pensée est injuste. 119 J’ai regardé comme prévariquant tous les pécheurs de la terre : c’est pourquoi j’ai aimé vos témoignages. 120 Transpercez mes chairs de votre crainte; à la vue de vos jugements j’ai craint.
121 AIN. J’ai fait jugement et justice ; ne me livrez pas à ceux qui me calomnient.
Note : Ps. 118, 121 : J’ai fait, etc. ; dans les jugements que j’ai rendus, j’ai pratiqué la justice, l’équité.
122 Protégez votre serviteur pour le bien, que les superbes ne me calomnient point. 123 Mes yeux ont défailli dans l’attente de votre salut, et dans l’attente de la parole de votre justice.
Note : Ps. 118, 123 : La parole de votre justice. Comparer au verset 106.
124 Agissez avec votre serviteur selon votre miséricorde, et enseignez-moi vos justifications. 125 Je suis votre serviteur, moi, donnez-moi l’intelligence, afin que je connaisse vos témoignages. 126 Il est temps d’agir. Seigneur, ils ont dissipé votre loi. 127 C’est pour cela que j’ai aimé votre loi au-dessus de l’or et de la topaze.
Note : Ps. 118, 127 : De la topaze. L’hébreu porte : de l’or épuré.
128 C’est pour cela que je me dirigeais vers tous vos commandements, et que j’ai eu toute voie inique en haine.
129 PHÉ. Admirables sont vos témoignages; c’est pour cela que mon âme les a étudiés. 130 La manifestation de vos paroles illumine, elle donne l’intelligence aux petits. 131 J’ai ouvert ma bouche, et j’ai attiré l’air, parce que je désirais vos commandements. 132 Jetez un regard sur moi, et ayez pitié de moi, selon votre équité à l’égard de ceux qui aiment votre nom.
Note : Ps. 118, 132 : Selon votre équité ; littéralement jugement (judicium), qui se prend souvent dans le style biblique pour justice.
133 Dirigez mes pas selon votre parole, qu’aucune injustice ne me domine. 134 Délivrez-moi des calomnies des hommes, afin que je garde vos justifications. 135 Faites briller la lumière de votre face sur votre serviteur, et enseignez-moi vos justifications.
Note : Ps. 118, 135 : Faites briller. Comparer à Psaumes, 66, 2.
136 Mes yeux ont fait couler des cours d’eaux, parce qu’ils ont violé votre loi.
Note : Ps. 118, 136 : Des cours d’eaux, pour des torrents, des ruisseaux de larmes.
137 TSADÉ. Vous êtes juste, Seigneur, et droit est votre jugement. 138 Vous avez établi la justice, vos témoignages et votre vérité très solidement. 139 Mon zèle m’a fait sécher, parce que mes ennemis ont oublié vos paroles. 140 Votre parole a été très éprouvée par le feu, et votre serviteur l’a aimée.
Note : Ps. 118, 140 : A été très éprouvée par le feu ; comme un métal qu’on a épuré dans le creuset ; elle est donc pure, sincère, véritable. Comparer à Psaumes, 11, 7.
141 Je suis jeune et méprisé, mais je n’ai pas oublié vos justifications. 142 Votre justice est justice éternellement, et votre loi vérité.
Note : Ps. 118, 142 : Est justice éternellement ; c’est-à-dire une justice immuable, qui ne se démentira jamais.
143 La tribulation et l’angoisse m’ont atteint, vos commandements, c’est ma méditation. 144 Vos témoignages sont équités éternellement : donnez-moi l’intelligence et je vivrai.
Note : Ps. 118, 144 : Sont équité éternellement. Voir note précédente.
145 COPH. J’ai crié en tout mon coeur, exaucez-moi. Seigneur, je rechercherai vos justifications. 146 J’ai crié vers vous, sauvez-moi, afin que je garde vos commandements. 147 Je me suis hâté de bonne heure, et j’ai crié, parce qu’en vos paroles j’ai beaucoup espéré. 148 Mes yeux vous ont prévenu dès le point du jour, afin que je méditasse vos paroles. 149 Ecoutez ma voix selon votre miséricorde, Seigneur, et selon votre jugement donnez-moi la vie. 150 Ils se sont Rapprochés de l’iniquité, ceux qui me persécutent, et ils se sont éloignés de votre loi. 151 Vous êtes proche, vous, Seigneur, et toutes vos voies sont vérité. 152 Dès le commencement j’ai reconnu touchant vos témoignages, que vous les avez fondés pour l’éternité.
153 RES. Voyez mon humiliation, et délivrez-moi, parce que je n’ai pas oublié votre loi. 154 Jugez mon jugement et rachetez-moi : a cause de votre parole, donnez-moi la vie.
Note : Ps. 118, 154 : Mon jugement ; c’est-à-dire ma cause.
155 Loin des pécheurs est le salut, parce qu’ils n’ont pas recherché vos justifications. 156 Vos miséricordes sont nombreuses, Seigneur : selon votre jugement donnez-moi la vie. 157 Nombreux sont ceux qui me persécutent et qui me tourmentent ; mais je ne me suis point détourné de vos témoignages, 158 J’ai vu des prévariquants et j’ai séché, parce qu’ils n’ont pas gardé vos paroles. 159 Voyez que j’ai aimé vos commandements, Seigneur : dans votre miséricorde donnez-moi la vie. 160 Le principe de vos paroles est vérité : éternels sont tous les jugements de votre justice.
161 SIN. Des princes m’ont persécuté gratuitement, et mon coeur a redouté vos paroles. 162 Pour moi, je me réjouirai dans vos paroles, comme celui qui a trouvé de grandes dépouilles. 163 J’ai eu l’iniquité en haine et en abomination; mais j’ai aimé votre loi. 164 Sept fois le jour, je vous ai adressé une louange, sur les jugements de votre justice. 165 Paix abondante pour ceux qui aiment votre loi ; il n’y a pas pour eux de scandale. 166 J’attendais votre salut, Seigneur, et j’ai aimé vos commandements. 167 Mon âme a gardé vos témoignages, et elle les a aimés ardemment. 168 J’ai observé vos commandements et vos témoignages, parce que toutes mes voies sont en votre présence.
169 TAU. Que ma supplication approche de votre présence. Seigneur; selon votre parole donnez-moi l’intelligence. 170 Que ma demande pénètre en votre présence, selon votre parole délivrez-moi. 171 Mes lèvres feront retentir un hymne, lorsque vous m’aurez enseigné vos justifications. 172 Ma langue publiera votre parole, parce que tous vos commandements sont équité. 173 Que votre main soit sur moi pour me sauver, parce que j’ai fait choix de vos commandements. 174 J’ai désiré votre salut, Seigneur, et votre loi est ma méditation. 175 Mon âme vivra, et vous louera, et vos jugements me viendront en aide. 176 J’ai erré comme une brebis qui s’est perdue : cherchez votre serviteur, parce que je n’ai pas oublié vos commandements.