Bible Glaire
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Chapitre 28

1 Pour la consommation du tabernacle. Apportez au Seigneur, enfants de Dieu, apportez au Seigneur des petits de béliers.

Note : Ps. 28, 1 : Apportez, etc. Comparer à Psaumes, 95, 7-9.

Note : Ps. 28, 1-11 : Tableau de la grandeur de Dieu manifestée dans l’orage, au moment de la translation de l’arche. ― Ce psaume est un des plus beaux poèmes descriptifs de toute la collection. A l’aide de quelques traits bien choisis, David dépeint d’une manière parfaite tout ce qu’il y a à la fois de magnifique et de terrible dans les éléments déchaînés. Dans le texte original, l’harmonie imitative du style fait entendre en quelque sorte les roulements prolongés du tonnerre, dans cette voix du Seigneur ou la foudre, sept fois répétée. ― Dans cette description, il y a deux scènes qui forment entre elles un admirable contraste, l’une sur la terre, l’autre dans le ciel. L’orage éclate avec fureur au nord de la Palestine, sur le Liban. Les cèdres qui font sa gloire volent en éclats, et leurs débris bondissent sur les flancs de la montagne comme un jeune taureau. La montagne elle-même tremble, ébranlée dans ses fondements. La tempête travers la terre d’Israël en lançant ses éclairs. Elle atteint au sud le désert de Cadès, où les biches mettent bas d’épouvante. L’homme a fui l’ouragan. Il ne paraît pas dans ce tableau ; il a été rendu muet par la terreur. Et, pendant que le monde est ainsi ébranlé et vacillant, que fait Dieu ? Il est assis en paix sur son trône. Que Dieu fortifie donc son peuple ! ― Le tableau est encadré dans une exhortation à honorer Dieu et une invocation au Seigneur pour qu’il donne la paix à Israël.

2 Apportez au Seigneur gloire et honneur, apportez au Seigneur de la gloire pour son nom : adorez le Seigneur dans son saint parvis.

Note : Ps. 28, 2 : Avant la construction du temple, le parvis du Seigneur était une espèce de cour, au-devant du tabernacle ; ce parvis était environné de colonnes d’espace en espace et de rideaux tendus d’une colonne à l’autre. Comparer à Exode, 27, 9-18. ― Voir Nombres, 3, vv. 26, 37 ; 4, vv. 26, 32, etc.

3 La voix du Seigneur a retenti sur les eaux, le Dieu de majesté a tonné; le Seigneur s’est fait entendre sur des eaux abondantes.

Note : Ps. 28, 3 : La voix du Seigneur ; c’est-à-dire le tonnerre. Dans une infinité d’endroits de l’Ecriture, cette expression a le même sens. ― Sur des eaux abondantes ; celles de la mer ou les nuages, que Moïse nomme ailleurs (voir Genèse, 1, 7) les eaux supérieures au firmament. Le Psalmiste semble vouloir désigner ici, d’une manière allégorique, les peuples nombreux et les armées puissantes que les Israélites ont eu à combattre. Comparer à Psaumes, 143, 7.

4 La voix du Seigneur est pleine de force : la voix du Seigneur est pleine de magnificence.

Note : Ps. 28, 4 : Pleine de force, pleine de magnificence ; littéralement dans ou avec la force, la magnificence ; hébraïsme, pour forte, magnifique.

5 La voix du Seigneur brise des cèdres ; et le Seigneur brisera les cèdres du Liban,

Note : Ps. 28, 5 : Brise. Ce verbe, dans les Septante et la Vulgate, semble avoir pour sujet le mot Seigneur, avec lequel il concorde grammaticalement (Domini confringentis) ; mais il est réellement et logiquement attribut de voix (vox), qui représente le nominatif. Toutes les grammaires hébraïques donnent l’explication de cette construction hébraïque, qu’on retrouve d’ailleurs dans les versets suivants 7 et 8. ― Les cèdres du Liban, c’est-à-dire l’arbre le plus majestueux et le plus fort.

6 Et les mettra en pièces comme il y mettrait un jeune taureau du Liban : et le bien-aimé sem comme un petit de licorne.

Note : Ps. 28, 6 : Et le bien-aimé, etc. C’est la seule traduction dont soit susceptible la Vulgate expliquée par la version grecque. Or, le bien-aimé est un nom symbolique qui s’applique au peuple d’Israël (voir Deutéronome, 32, 15) ; de sorte que le sens est : Le peuple d’Israël, semblable au rhinocéros, renversera tout ce qui voudra lui faire résistance. ― Au lieu de bien-aimé, le texte hébreu porte Sirion, un des noms du mont Hermon, prolongement méridional de l’Anti-Liban qui fait face au Liban et se termine à Césarée de Palestine, là où se trouve une des trois sources du Jourdain. Le sens de l’original est celui-ci : Dieu met les cèdres en pièces comme un jeune taureau, il fait trembler le Liban et l’Hermon sous les coups de son tonnerre comme le petit du boeuf sauvage (au lieu de licorne). Voir Psaumes, note 21. 22.

7 La voix du Seigneur fend une flamme de feu ;

Note : Ps. 28, 7 : Fend, etc. ; locution poétique pour dire que le tonnerre chasse des nues la foudre et les éclairs, et les partage en divers traits ou en plusieurs flammes qui se dispersent dans les airs. ― La flamme du feu est l’éclair.

8 La voix du Seigneur ébranle le désert; et le Seigneur agitera le désert de Cadès.

Note : Ps. 28, 8 : Le désert de Cadès ; célèbre dans l’Ecriture. Voir Genèse, 20, 1 ; Nombres, 13, 27, etc. ― Voir Nombres, note 20. 1.

9 La voix du Seigneur prépare des cerfs ; et elle découvrira des lieux sombres et épais : et, dans son temple, tous diront : Gloire !

Note : Ps. 28, 9 : Prépare ; fait avorter. ― Les cerfs ; c’est-à-dire les biches. En hébreu, les noms d’animaux sont généralement épicéniques, c’est-à-dire communs au mâle et à la femelle. ― Elle découvrira, etc. Le tonnerre, en renversant les arbres ou en les dépouillant de leurs feuilles, découvre les bois les plus épais et les forêts les plus noires.

10 Le Seigneur fait habiter le déluge sur la terre; et le Seigneur roi siégera éternellement. 11 Le Seigneur donnera de la force à son peuple : le Seigneur bénira son peuple en paix.

Note : Ps. 28, 11 : En paix. Le mot paix signifie le plus ordinairement dans l’Ecriture prospérité parfaite.

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