Chapitre 15
1 Inscription de titre par David lui-même. Conservez-moi, Seigneur, parce que j’ai espéré en vous.
Note : Ps. 15, 1 : Par ; c’est le vrai sens de l’hébreu et des Septante. ― Hébreu : « Mikthâm. » Voir l’explication de ce mot à la note 20 à la fin du volume. ― Il faut se confier en Dieu, notre plus sûr asile dans tous nos périls. Cette prière a été composée par David pendant son séjour à Sicéleg, voir 1 Rois, chapitre 30, ou au moins pendant qu’il était chez les Philistins. ― Parmi les commentateurs catholiques, les uns regardent ce psaume comme messianique dans le sens littéral, les autres dans le sens figuré. Plusieurs traits de ce psaume sont certainement messianiques. Saint Pierre, voir Actes des Apôtres, 2, vv. 25, 31, dans son discours de la Pentecôte, se sert des versets 8 et 10 comme d’une prophétie de David, annonçant la résurrection de Jésus-Christ. Saint Paul, voir Actes des Apôtres, 13, 35-37, dans son discours à Antioche de Pisidie, dit aussi que le verset 10b a été accompli par la résurrection de Notre-Seigneur.
Note : Ps. 15, 1-3 : David demande à Dieu de le garder lui-même, parce que, en dehors du Seigneur, il n’y a aucun bien pour lui ni pour les saints.
2 J’ai dit au Seigneur : Vous êtes mon Dieu, vous n’avez pas besoin de mes biens. 3 Aux saints qui sont sur la terre, il a manifesté d’une manière admirable mes volontés pour eux. 4 Leurs infirmités se sont multipliées, ensuite, ils ont accéléré leur course. Je ne réunirai point leurs assemblées pour offrir des victimes sanglantes, je ne rappellerai même pas leurs noms sur mes lèvres.
Note : Ps. 15, 4 : Les saints, les serviteurs de Dieu, dont il est parlé au verset précédent, ont été accablés de maux et de persécutions, mais cela n’a fait qu’augmenter leur sainte ardeur. Comparer à Actes des Apôtres, 5, 41.
Note : Ps. 15, 4-5 : Ceux qui s’éloignent du Seigneur sont malheureux ; il ne faut donc pas s’unir aux méchants, mais prendre Dieu pour son partage.
5 Le Seigneur est la part de mon héritage et de mon calice ; c’est vous qui me rendrez mon héritage.
Note : Ps. 15, 5 : La part… de mon calice ; c’est-à-dire ma part échue par le sort. Comparer à Psaumes, 10, 7 (Hébreu : 11, 7).
6 Un lot m’est échu dans des lieux excellents; car mon héritage est excellent pour moi.
Note : Ps. 15, 6 : Un lot ; littéralement des cordes. Les Hébreux, aussi bien que les Egyptiens, se servaient de cordes pour mesurer les terres. Comparer à Deutéronome, 32, 9 ; Josué, 17, 5 ; 2 Rois, 8, 2 ; Esther, 13, 17, etc.
Note : Ps. 15, 6-8 : Celui qui a Dieu pour partage a le plus excellent héritage et il doit en remercier le Seigneur.
7 Je bénirai le Seigneur de ce qu’il m’a donné l’intelligence, et de ce que jusque dans la nuit même mes reins m’ont repris.
Note : Ps. 15, 7 : Dans l’Ecriture le mot reins se prend pour l’esprit et les affections les plus intimes.
8 Je voyais toujours le Seigneur en ma présence, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois pas ébranlé.
Note : Ps. 15, 8 : Voir Actes des Apôtres, 2, 25. ― Je voyais, etc. L’apôtre saint Pierre nous apprend que David avait en vue Jésus-Christ, par ces paroles (voir Actes des Apôtres, 2, verset 25 et suivants). D’un autre côté, les Pères de l’Eglise lui en font aussi l’application, en disant que le Sauveur, dans tous les moments de sa vie et de sa Passion, n’a jamais perdu de vue Dieu son Père. Le reste de ce verset et les versets suivants s’appliquent à Jésus-Christ. Voir encore Actes des Apôtres, 13, 35.
9 C’est pourquoi mon coeur s’est réjoui et ma langue a tressailli, et même ma chair reposera dans l’espérance.
Note : Ps. 15, 9-11 : Joie du Psalmiste à cause des bienfaits qu’il a reçus et il recevra de Dieu.
10 Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer, et vous ne permettrez point que votre saint voie la corruption.
Note : Ps. 15, 10 : Voir Actes des Apôtres, 2, 31 ; 13, 35. ― L’enfer, c’est-à-dire les limbes. ― Voie la corruption ; hébraïsme pour éprouve la corruption.
11 Vous m’avez fait connaître les voies de la vie, vous me remplirez de joie par votre visage; des délices sont à votre droite pour toujours.