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Chapitre 3

1 La royauté fut donc affermie dans la main de Salomon ; il s’unit par alliance à Pharaon, roi d’Egypte ; car il prit sa fille, et il l’amena dans la cité de David, jusqu’à ce qu’il eût achevé de bâtir sa maison, et la maison du Seigneur, et le mur de Jérusalem tout autour.

Note : III Rois 3, 1 : Voir 2 Paralipomènes, 1, 1. ― A Pharaon, roi d’Egypte. Ce roi d’Egypte n’est pas connu d’une manière certaine. C’était probablement Psousennès II, pharaon de la XXIe dynastie, qui résidait à Tanis.

2 Cependant le peuple immolait sur les hauts lieux ; car il n’avait pas été bâti de temple au nom du Seigneur jusqu’à ce jour. 3 Or, Salomon aima le Seigneur, marchant selon les préceptes de David son père, excepté qu’il sacrifiait sur les hauts lieux, et qu’il brûlait de l’encens.

4 C’est pourquoi il s’en alla à Gabaon pour y sacrifier ; car c’était le haut lieu le plus grand ; Salomon offrit mille hosties en holocauste sur cet autel à Gabaon.

Note : III Rois 3, 4 : Gabaon, aujourd’hui el-Djib, était bâtie sur une des nombreuses collines qui s’élèvent en forme de mamelons, au-dessus du plateau de la terre de Benjamin, et portait un nom expressif, comme Gaba, Geba, Rama, Ramath, tout autant de mots qui, comme Gabaon, désignent des lieux élevés. Gabaon était située sur la partie la plus septentrionale d’une de ces collines, vis-à-vis de Maspha, placée au sud, sur une autre éminence. La route qui conduit à la mer, à Jaffa, par Béthoron, passe à peu de distance, au nord de l’élévation sur laquelle est bâtie el-Djib. Les flancs de la colline, disposés en terrasses, sont couverts de vignes et d’oliviers. A l’est, une source abondante sort d’un rocher et forme un large réservoir. Un peu plus bas, au milieu des oliviers, se trouvait un étang considérable, dont on voit encore les ruines. C’étaient sans doute les « grandes eaux de Gabaon », dont parle le prophète Jérémie, 41, 12.

5 Or le Seigneur apparut à Salomon en songe pendant la nuit, disant : Demande-moi ce que tu veux que je te donne. 6 Et Salomon répondit : Vous avez fait à David mon père, votre serviteur, une grande miséricorde, selon qu’il a marché en votre présence dans la vérité, dans la justice et dans la droiture de coeur envers vous ; vous lui avez conservé cette grande miséricorde; et vous lui avez donné un fils qui devait être assis sur son trône, comme il l’est aujourd’hui. 7 Et maintenant, Seigneur Dieu, vous avez fait régner votre serviteur en la place de David, mon père : mais moi, je suis un petit enfant, ignorant mon entrée et ma sortie.

Note : III Rois 3, 7 : Mon entrée et ma sortie. Voir 1 Rois, 29, 6.

8 Et votre serviteur est au milieu du peuple que vous avez choisi; d’un peuple infini, qui ne peut être nombre ni supputé à cause de sa multitude. 9 Vous donnerez donc à votre serviteur un coeur docile, afin qu’il puisse juger votre peuple et discerner entre le bien et le mal; car qui pourra juger ce peuple-ci, ce peuple vôtre, si nombreux?

Note : III Rois 3, 9 : Voir 2 Paralipomènes, 1, 10.

10 Elle plut donc aux yeux du Seigneur la parole par laquelle Salomon avait demandé une telle chose. 11 Et le Seigneur dit à Salomon : Parce que tu as demandé cette chose, et que tu n’as point désiré pour toi des jours nombreux, ni des richesses, ou les âmes de tes ennemis, mais que tu as demandé pour loi la sagesse, afin de discerner ce qui est juste,

Note : III Rois 3, 11 : Les âmes ; c’est-à-dire la vie, pour la détruire.

12 Voilà que j’ai fait envers toi selon tes paroles, et je t’ai donné un coeur sage et intelligent, tellement que nul avant toi n’a été semblable à toi, et qu’après toi il ne s’en élèvera point. 13 Mais même ce que tu n’as point demandé, je te l’ai donné, les richesses et la gloire, en sorte que personne n’aura été semblable à toi parmi les rois dans tous les jours passés.

Note : III Rois 3, 13 : Voir Sagesse, 7, 11 ; Matthieu, 6, 29.

14 Or, si tu marches dans mes voies, et que tu gardes mes préceptes et mes commandements, comme a marché ton père, je prolongerai tes jours.

15 Ainsi s’éveilla Salomon, et il comprit que c’était un songe; et, lorsqu’il fut venu à Jérusalem, il se présenta devant l’arche de l’alliance du Seigneur, offrit des holocaustes, sacrifia des victimes pacifiques, et fit un grand festin à tous ses serviteurs.

16 Alors vinrent deux femmes de mauvaise vie vers le roi, et se présentèrent devant lui ; 17 Et l’une dit: Je vous conjure, mon seigneur: moi et cette femme, nous habitions dans une même maison, et j’ai enfanté auprès d’elle dans la chambre. 18 Mais le troisième jour après que moi j’ai enfanté, elle a enfanté, elle aussi, et nous étions ensemble, nul autre n’était dans la maison, excepté nous deux. 19 Or le fils de cette femme est mort pendant la nuit; car en dormant elle l’a étouffé. 20 Et, se levant dans le silence d’une profonde nuit, elle a pris mon fils à mon côté, pendant que je dormais, moi, votre servante, et l’a placé sur son sein ; mais son fils, qui était mort, elle l’a posé sur mon sein. 21 Et lorsque je me suis levée le matin pour donner du lait à mon fils, il a paru mort; et, le considérant plus attentivement au grand jour, j’ai reconnu que ce n’était pas le mien que j’avais enfanté. 22 Et l’autre femme répondit : Il n’en est pas ainsi que tu dis ; mais ton fils est mort, et le mien vit. Au contraire, celle-là disait : Tu mens; car c’est mon fils qui vit, et le tien est mort. Et c’est de cette manière qu’elles disputaient devant le roi.

23 Alors le roi dit : Celle-ci dit : Mon fils vit, et le tien est mort; et celle-là répond : Non; mais c’est ton fils qui est mort, et le mien vit. 24 Le roi dit donc : Apportez-moi un glaive. Et lorsqu’on eut apporté le glaive devant le roi, 25 Coupez, dit-il, l’enfant vivant en deux parties, et donnez la moitié à l’une et la moitié à l’autre. 26 Alors la femme dont le fils était vivant dit au roi (car ses entrailles furent émues pour son fils) : Je vous conjure, seigneur, donnez-lui l’enfant vivant, et ne le tuez point. Au contraire, l’autre disait : Qu’il ne soit ni à moi ni à toi; mais qu’il soit partagé. 27 Le roi répondit, et dit : Donnez à celle-ci l’enfant vivant, et qu’il ne soit point tué; car c’est elle qui est sa mère.

28 C’est pourquoi tout Israël apprit le jugement qu’avait rendu le roi; et ils craignirent le roi, voyant que la sagesse de Dieu était en lui pour rendre la justice.

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